La ruse juive:
"Les statistiques, du gouvernement israélien,
montrent que 15% des Israéliens sont religieux. Ceci n'empêche pas 90% d'entre
eux d'affirmer que cette terre leur a été donnée par Dieu... auquel ils ne
croient pas." Roger Garaudy
LES
PROTOCOLS
DES SAGES
DE SION
Voici le texte complet
conforme à l´original des Protocols des Sages de Sion , adopté par
le Congrès sioniste juif mondial réuni à Bâle (Suisse) en 1897.
Dans l´origine de leur
texte ou dans leur application dans les faits: les Protocols sont-
ils faux ou authentiques? Nous laissons les lecteurs en juger, en comparant
leur contenu à la politique et à la stratégie réelle suivie mondialement et
dans tous les pays par la mafia internationale juive.
Ces Protocols
sont-ils démentis ou confirmés par les faits?
L´histoire de la
création scandaleuse et provocatrice de l´État d´Israël (sommet de la pyramide
du judaïsme) et sa stratégie politique confirment largement l´authenticité des Protocols
des Sages de Sion !
Dans ce document, le
lecteur reconnaît la réalité vécue. Et c´est ce qui fait toute sa valeur et son intérêt.
Si ce document est
"un faux", comme la propagande juive le prétend, la réalité dépasse
alors la fiction!
Est-ce un simple
hasard?!
Ce qui est
intéressant n´est pas de savoir qui a écrit l´Ancien Testament, le Talmud ou les Protocols,
mais, surtout - comme pour le machiavélisme - de savoir qui les applique.
Ce qui confirme
l´authenticité du document c´est que la Bible juive ("l´Ancien
Testament" ), ses interprétations rabbiniques juives
"sacrées" (Le "Talmud"), la stratégie et les
plates-formes politiques et idéologiques de l´État d´Israël et des
organisations juives mondiales suivent et appliquent,
aujourd´hui, à la lettre, et sous nos yeux, la même "philosophie" et
les mêmes plans et méthodes tracés par ces diaboliques "Protocols ".
Contrairement à la
police juive de la pensée, et au terrorisme intellectuel juif, nous faisons
confiance à l´intelligence des lecteurs pour qu´eux-mêmes puissent comparer ce
texte à la réalité vécue et, librement, tirer leurs propres conclusions.
Tous les ingrédients
qui constituent les Protocols existent déjà dans l´Ancien Testament et
dans le Talmud!
Si les Protocols tracent
une stratégie et des plans pour la domination juive mondiale -dans la ligne de
la Bible juive-, l´Ancien Testament (AT) et le Talmud vont plus
loin en faisant de l´extermination physique des peuples qui leur résistent
(comme en Palestine) un "devoir juif religieux" ("Mitzva")!
Pourquoi, alors,
s´indigner de la publication des Protocols et non pas de la publication
de l´Ancien Testament ou du Talmud encore plus dangereux et plus
scandaleux?
Sans l´Ancien
Testament il n´y a pas de judaïsme. Sans judaïsme il n y a pas de juifs. Sans
juifs il n y a pas de sionisme et sans sionisme il n´y aurait pas eu
d´occupation juive en France ou en Palestine (Israël), et il n´y aurait pas eu
de plan des Protocols des Sages de Sion !
Sans le judaïsme, il
n´y aurait pas eu Hitler qui n´a fait qu´appliquer le racisme talmudique juif
en remlaçant "les juifs" par "les ariens" dans la place de
la "race superieure élue" pour dominer les autres "races
inferieures"!
Le racisme juif est
le père et l´origine de tous les racismes!
Le judaïsme n´est pas
- comme l´Islam et le Christianisme - une religion universelle. C´est un nationalisme
mafioso, tribal, chauvin, xénophobe, agressif, dominateur, arrogant et raciste
qui se camoufle en "religion". Imaginons, si les Français (ou d´autres
peuples) s´étaient autoélus et autoproclamés - à l´instar des juifs - en "peuple
élu", et proclamé leur nationalisme en "religion" ("Le
Francisme") en exigeant de tous les autres peuples de les adorer en tant
que tels et de se soumettre à leur domination!
L´exigence de la soumission
et du "respect au peuple juif élu" est même légiférée et imposée
par la loi dans tous les pays occupés politiquement par les juifs!
Le judaïsme, comme
le message des Protocols , est criminel dans ses visées: dans sa
revendication de "la terre promise" (terre qui appartient à un autre
peuple), dans sa notion du "devoir religieux" juif du
"retour" ("alia"), c´est-à-dire "devoir
religieux" d´occuper, de spolier et d´exterminer le peuple palestinien.
L´occupation juive
actuelle en Palestine, et la purification ethnique exercée par l´État juif, ne
sont que la pratique rituelle du judaïsme et des Protocols.
Selon les sondages
-cités par Roger Garaudy dans son livre Les mythes fondateurs de la
politique israélienne-, l´écrasante majorité des Israéliens ne croient pas
en Dieu. Mais -selon les mêmes sondages- cette même majorité de juifs croient
que ce Dieu -auquel ils ne croient pas- leur a promis la Palestine.
Cela confirme que le
judaïsme n´est pas une religion.
Le
judaïsme est la stratégie des juifs pour dominer les non-juifs!
Les Protocols
résument bien, sous forme de "manuel" pratique moderne d´application
du judaïsme - sans camouflage ni "phraséologie" - tout le
"machiavélisme" juif.
Si l´Ancien
Testament et le Talmud sont encore plus explicites et plus
sanguinaires et extrémistes dans leurs objectifs criminels, dans la forme, ils
sont camouflés en "religion"!!
Comme la mafia
"Scientology" s´est camouflée en "Église" pour ne pas payer
les impôts aux USA où en sont dispensées les associations religieuses, le
judaïsme raciste et criminel dans ses visées se camoufle en
"religion" pour légitimer son racisme au nom de la liberté de culte
et faire passer ses activistes politiques mafieux en "prêtres" ("rabbins")!
Si les nazis et les
racistes de l´Afrique du Sud étaient aussi rusés que les juifs, ils auraient
également proclamé leur système d´apartheid en "religion" et Nelson
Mandela serait encore aujourd´hui en prison pour "terrorisme"!
Aujourd´hui les Allemands
ont abandonné leur nazisme, les blancs d´Afrique du Sud ont abandonné leur
apartheid. Mais les juifs, quand vont-ils abandonner leur nazisme, c´est-à-dire
leur judaïsme et leur sionisme (la différence entre le judaïsme et le sionisme
est comme la différence entre le menuisier et son marteau!)?!
Dans la ligne des
des plans tracés par les protocols, l´État sionise juif
d´aujourd´houi peut concevoir, en politique extérieure, les visées les plus
ambitieuses d'un "grand Israël".
Un témoignage précis nous en est
fourni par un article de la revue "Kivounim" (Orientations)
publié à Jérusalem par "L'Organisation sioniste mondiale" sur
"les plans stratégiques d'Israël pour les années 80" :
"En tant
que corps centralisé, l'Égypte est déjà un cadavre, surtout si l'on tient
compte de l'affrontement de plus en plus dur entre musulmans et chrétiens. Sa
division en provinces géographiques distinctes doit être notre objectif
politique pour les années 1990, sur le front occidental.
Une fois l'Égypte ainsi disloquée et privée de pouvoir central, des pays comme
la Libye, le Soudan, et d'autres plus éloignés, connaîtront la même
dissolution. La formation d'un État copte en Haute-Égypte, et celle de petites
entités régionales de faible importance, est la clef d'un développement
historique actuellement retardé par l'accord de paix, mais inéluctable à long
terme.
En dépit des apparences, le front Ouest présente moins de problèmes que celui
de l'Est. La partition du Liban en cinq provinces... préfigure ce qui se
passera dans l'ensemble du monde arabe. L'éclatement de la Syrie et de l'Irak
en régions déterminées sur la base de critères ethniques ou religieux doit
être, à long terme, un but prioritaire pour Israël, la première étape étant la
destruction de la puissance militaire de ces États.
Les structures ethniques de la Syrie l'exposent à un démantèlement qui pourrait
aboutir à la création d'un État chi'ite le long de la côte, d'un État sunnite
dans la région d'Alep, d'un autre à Damas, et d'une entité druze qui pourrait
souhaiter constituer son propre État - peut-être sur notre Golan - en tout cas
avec l'Houran et le nord de la Jordanie... Un tel État serait, à long terme,
une garantie de paix et de sécurité pour la région. C'est un objectif qui est
déjà à notre portée.
Riche en pétrole, et en proie à des luttes intestines, l'Irak est dans la ligne
de mire israélienne. Sa dissolution serait, pour nous, plus importante que
celle de la Syrie, car c'est lui qui représente, à court terme, la plus
sérieuse menace pour Israël."
(Source : "Kivounim" Jérusalem, ndeg. 14,
ndeg. de février 1982. Pages 49 à 59.
Extrait publié dans livre de Roger Garaudy Les Mythts Fondateurs de le
politique israèlinne. Le texte intégral, dans son original hébreu, est
reproduit dans le livre: "Palestine, terre des messages divins",
de Roger Garaudy. Ed. Albatros. Paris 1986, p. 377 à 387, et dans sa traduction
française à partir de la page 315.)
Pour la réalisation de ce vaste programme, les dirigeants israéliens
disposaient d'une aide américaine sans restriction. Sur les 507 avions dont ils
disposaient à la veille de l'invasion du Liban, 457 venaient des États-Unis
grâce aux dons et prêts consentis par Washington. Le lobby américain se
chargeait d'obtenir les moyens nécessaires, fût-ce, sous la pression du
"lobby" sioniste, contre les intérêts nationaux.
Lorsque les objectifs du plan Kivounim étaient trop éloignés, et l'affrontement
trop risqué, le lobby israélien réussissait à faire réaliser l'opération par
les États-Unis. La guerre contre l'Irak en est un exemple saisissant.
"Deux puissants groupes de pression poussent les États-Unis au
déclenchement du conflit.
1 - Le "lobby juif" parce que l'élimination de Sadam Hussein
écarterait la menace du pays arabe le plus puissant... Les Juifs américains
jouent dans le système médiatique d'outre Atlantique un rôle essentiel. Le
compromis permanent entre le Président et le Congrès amène la Maison Blanche à
tenir le plus grand compte de leurs instances.
2 - Le "lobby des affaires"... en est venu à penser que la guerre
pouvait relancer l'économie. La Seconde guerre mondiale, et les énormes
commandes qu'elle a valu aux États-Unis, n'a-t-elle pas mis fin à la crise de
1929 dont ils n'étaient vraiment jamais sortis ? La guerre de Corée
n'a-t-elle pas provoqué un nouveau boom ?
Bienheureuse guerre qui ramènerait la prospérité en Amérique... "
(Source : Alain Peyrefitte : le Figaro du 5
novembre 1990.)
(REMARQUE: Le mot
péjoratif "Goïm "* (utilisé
-ci-dessous- dans Les Protocols) est le pluriel du mot juif-yiddish
"goï" qui veut dire: bestial, animal, non-juif. Selon le
judaïsme, seuls les juifs, "peuple élu", sont des êtres humains, fils
d´Adam ("Ben Adam"). Les non-juifs sont des animaux. Certains
non-juifs ayant montré une servilité remarquable au pouvoir juif sont
exceptionnellement promus au rang d´"êtres humains"honoraires,
"Ben Adam". Ainsi l´ancien vice-premier ministre suédois, Per
Ahlmark, a été officiellement et juivement nommé "Ben Adam", par la
Synagogue de Copenhague.)
PREMIER PROTOCOLE
Laissant de coté toute
phrasiologie. Nous parlerons bien franchement et discuterons le sens de chaque
réflexion, faisant ressortir, par des comparaisons et des déductions, des
explications complètes. Nous exposerons, par ce moyen, la conception de notre
politique, ainsi que celle des Goïm*. Il faut remarquer que le nombre des hommes aux
instincts corrompus est plus grand que celui des gens aux instincts nobles. C'est
pourquoi les meilleurs résultats s'obtiennent, dans le gouvernement du monde,
en employant la violence et l'intimidation plutôt que les discussions
académiques. Tout homme a soif du pouvoir: chacun aimerait à être un dictateur
si seulement il le pouvait, et bien rares sont ceux qui ne consentiraient pas à
sacrifier le bien-être d'autrui pour atteindre leurs buts personnels.
Le
droit réside dans la force
Qu'est-ce qui a contenu les
sauvages bêtes de proie, que nous appelons hommes ? Par quoi ont-ils été
gouvernés jusqu'à ce jour ? Aux premières époques de la vie sociale, ils
étaient soumis à la force brutale et aveugle, puis il se soumirent à la loi,
qui n'est, en réalité, que la même force masquée. Cette constatation me mène à
déduire que, de par la loi naturelle, le droit réside dans la force.
Ce qui
tue la vraie liberté
La liberté politique n'est pas
un fait, mais une idée. Cette idée, il faut savoir comment l'appliquer quand il
est nécessaire, afin de la faire servir d'appât pour attirer les forces de la
foule à son parti, si ce parti a décidé d'usurper celles d'un rival. Le
problème est simplifié si ledit rival s'infecte d'idées de liberté, de prétendu
libéralisme et si, pour l'amour de telles idées, il cède une partie de son
pouvoir.
Notre idée va triompher de façon
évidente en ceci : les rênes du Gouvernement étant abandonnées, il s'ensuivra,
de la loi de la vie, qu'elles seront immédiatement saisies par une nouvelle
main, parce que la force aveugle de la foule ne peut exister un seul jour sans
chef. Le nouveau Gouvernement ne fait que remplir la place de l'ancien que son
libéralisme a affaibli.
L'or a
détruit la religion
L'anarchie
nous livre les peuples
De nos jours, la puissance de
l'or a supprimé celle des autorités libérales. Il fut un temps où la religion
gouvernait. L'idée de liberté est irréalisable, parce que personne ne sait en
user avec discrétion.
Il suffit de donner un instant à
la foule le pouvoir de se gouverner elle-même pour qu'elle devienne, aussitôt,
une cohue désorganisée. Dès ce moment naissent des dissensions qui ne tardent
pas à devenir des conflits sociaux ; les États sont mis en flammes et toute
leur importance disparaît. Q'un État soit épuisé par ses propres convulsions
intérieures, ou qu'il soit livré, par les guerres civiles, à un ennemi
étranger, il peut, dans l'un et l'autre cas, être considéré comme
définitivement détruit, - il est en notre pouvoir.
L'or
est entre nos mains
Le despotisme du capital, qui
est entièrement entre nos mains, tendra à cet État un brin de paille auquel il
sera inévitablement forcé de s'accrocher sous peine de tomber dans l'abîme.
Pas de
moralité dans la lutte
Si, pour des motifs de
libéralisme, quelqu'un était tenté de me faire remarquer que de semblables
discussions sont immorales, je poserais cette question : - Pourquoi n'est-il
pas immoral qu'un État qui a deux ennemis, l'un au dehors, l'autre au dedans,
emploie, pour les combattre, des moyens différents : plans secrets de défense,
attaques nocturnes ou avec des forces supérieures ? Pourquoi, en effet,
serait-il immoral que l'État employât de tels moyens contre celui qui ruine ses
fondements et sa prospérité ?
Il faut
semer l'anarchie dans les masses
Un esprit logique et sensé
peut-il espérer réussir à gouverner les foules par des arguments et des
raisonnements, alors qu'il est possible que ces arguments et ces raisonnements
soient contredits par d'autres arguments ? Si ridicules qu'ils puissent être,
ils sont faits pour séduire cette partie du peuple qui ne peut pas penser très
profondément, étant entièrement guidée par des raisons mesquines, des
habitudes, des conventions et des théories sentimentales. La population
ignorante et non initiée, ainsi que tous ceux qui se sont élevés de son sein,
s'embarrasse dans les dissensions de partis qui entravent toute possibilité
d'entente, même sur une base d'arguments solides. Toute décision des masses
dépend d'une majorité de hasard, préparée d'avance, qui, dans son ignorance des
secrets de la politique, prend des décisions absurdes, semant ainsi dans le
Gouvernement les germes de l'anarchie.
Pas de
morale en politique
La politique n'a rien de commun
avec la morale. Un souverain gouverné par la morale n'est pas un habile
politique ; il n'est donc pas d'aplomb sur un trône. Celui qui veut gouverner
doit recourir à la ruse et à l'hypocrisie. En politique, les grandes qualités
humaines d'honnêteté et de sincérité deviennent des vices et détrônent un
souverain plus immanquablement que son plus cruel ennemi. Ces qualités doivent
être les attributs des pays non juifs, mais nous ne sommes aucunement obligés
d'en faire nos guides.
Le
droit et la force
Notre droit réside dans la
force. Le mot « droit » est une idée abstraite qui ne repose sur rien. Il ne
signifie pas autre chose que ceci : « Donnez-moi ce dont j'ai besoin pour
prouver que je suis plus fort que vous ».
Où commence le « droit » ? Où
finit-il ? Dans un État où le pouvoir est mal organisé, où les lois et la
personne du souverain sont annihilées dans un continuel empiétement du
libéralisme, j'adopte un nouveau système d'attaque, me servant du droit de la
force pour détruire les ordonnances et réglements existants, me saisir des
lois, réorganiser les institutions et devenir ainsi le dictateur de ceux qui,
de leur propre volonté, ont libéralement renoncé à leur puissance et nous l'ont
conférée.
L'invincibilité
de la judéo-maçonnerie
Notre force, étant donné la
situation branlante des pouvoirs, sera plus grande qu'aucune autre, parce
qu'elle sera invisible jusqu'au jour où elle sera telle qu'aucune ruse ne la
saurait miner.
Libéralisme
destructeur
Du mal temporaire, auquel nous
sommes actuellement obligés d'avoir recours, sortira le bienfait d'un
gouvernement inébranlable qui rétablira le cours du mécanisme de l'existence
normale détruit par le libéralisme. La fin justifie les moyens. Il faut, en
dressant nos plans, que nous fassions plus attention à ce qui est nécessaire et
profitable qu'à ce qui est bon et moral.
Nous avons devant nous un plan
sur lequel est tirée une ligne stratégique dont nous ne pouvons nous écarter
sans détruire l'uvre de siècles entiers.
La
foule est aveugle
Pour élaborer un plan d'action
convenable, il faut se mettre en l'esprit la veulerie, l'instabilité et le manque
de pondération de la foule incapable de comprendre et de respecter les
conditions de sa propre existence et de son bien-être. Il faut se rendre compte
que la force de la foule est aveugle, dépourvue de raison dans le discernement
et qu'elle prête l'oreille tantôt à la droite, tantôt à la gauche. Si un
aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans le fossé. En
conséquence, les parvenus, sortis des rangs du peuple, fussent-ils des génies,
ne peuvent pas se poser en chefs des masses sans ruiner la nation.
L'impuissance
des partis
Seul un personnage élevé pour
exercer la souveraineté autocratique peut lire les mots formés par les lettres
de l'alphabet politique. Le peuple livré à lui-même, c'est-à-dire à des chefs
sortis des rangs, est ruiné par les querelles de partis qui naissent de la soif
du pouvoir et des honneurs et qui créent les troubles et le désordre.
Est-il possible à la masse de
juger avec calme et d'administrer sans jalousie les affaires de l'État qu'il ne
lui faudra pas confondre avec ses propres intérêts ? Peut-elle servir de
défense contre un ennemi étranger ? C'est impossible, car un plan, divisé en
autant de parties qu'il y a de cerveaux dans la masse, perd sa valeur et
devient inintelligible et inexécutable.
Seul
gouvernement possible : l'autocratie
Seul un autocrate peut concevoir
de vastes projets et assigner à toute chose son rôle particulier dans le
mécanisme de la machine gouvernementale. C'est pourquoi nous concluons qu'il
est utile au bien-être du pays que son gouvernement soit entre les mains d'une
seule personne responsable. Sans le despotisme absolu, pas de civilisation
possible, car la civilisation ne peut avancer que sous la protection d'un chef,
quel qu'il soit, pourvu qu'il ne soit pas entre les mains de la masse.
La
foule est barbare et le prouve en toute occasion.
Dès que le peuple s'est asuré la
liberté, il se hâte de la transformer en anarchie qui, par elle-même, est le
comble de la barbarie.
Alcoolisme
et corruption
Considérez ces brutes
alcoolisées stupéfiées par la boisson, dont la liberté tolère un usage illimité
! Allons-nous nous permettre et permettre à nos semblables de les imiter ? Chez
les chrétiens, le peuple est abruti par l'alcool, la jeunesse est détraquée par
les classiques et la débauche prématurée à laquelle l'ont incitée nos agents :
précepteurs, domestiques, institutrices dans les maisons riches, employés,
etc., nos femmes dans les lieux de plaisir ; j'ajoute à ces dernières les
soi-disant « femmes du monde », - leurs imitatrices volontaires en matière de
luxe et de corruption.
La
force et l'hypocrisie
Notre
devise doit être : « Tous les moyens de la force et de l'hypocrisie ».
Seule la force pure est victorieuse
et politique, surtout quand elle se cache dans le talent indispensable aux
hommes d'État. La violence doit être le principe, la ruse et l'hypocrisie la
règle de ces gouvernements qui ne veulent pas déposer leur couronne aux pieds
des agents d'un nouveau pouvoir quelconque. Ce mal est le seul moyen d'arriver
au bien. Ne nous laissons donc pas arrêter par l'achat des consciences,
l'imposture et la trahison, si par eux nous servons notre cause.
En politique, n'hésitons pas à
confisquer la propriété, si nous pouvons ainsi acquérir soumission et pouvoir.
La
terreur
Notre État, suivant la voie des
conquêtes pacifiques, a le droit de substituer aux horreurs de la guerre des
exécutions moins apparentes et plus expéditives qui sont nécessaires pour maintenir
la terreur et produire une soumission aveugle. Une sévérité juste et implacable
est le principal facteur de la puissance d'un État. Ce n'est pas simplement
pour l'avantage qu'on peut en tirer, mais encore par l'amour du devoir et de la
victoire que nous devons nous en tenir au programme de violence et
d'hypocrisie. Nos principes sont
aussi puissants que les moyens que nous employons pour les mettre à exécution.
C'est pourquoi nous triompherons certainement, non seulement par ces moyens
mêmes, mais par la sévérité de nos doctrines, et nous rendrons tous les
Gouvernements esclaves de notre Super-Gouvernement. Il suffira que l'on sache
que nous sommes implacables quand il s'agit de briser la résistance.
« Liberté-Égalité-Fraternité »
Nous fûmes les premiers, jadis, à crier au peuple : « Liberté, Égalité,
Fraternité », ces mots si souvent répétés, depuis lors, par d'ignorants
perroquets, venus en foule de tous les points du globe autour de cette
enseigne. A force de les répéter, ils ont privé le monde de sa prospérité et
les individus de leur vraie liberté personnelle si bien protégée naguère contre
la populace qui voulait l'étouffer.
Les Gentils, soi-disant sages et intelligents, ne discernèrent pas
combien étaient abstraits ces mots qu'ils prononçaient et ne remarquèrent point
combien ils s'accordaient peu les uns avec les autres et même se
contredisaient.
Ils ne virent pas qu'il n'est aucune égalité dans la Nature qui créa
elle-même des types divers et inégaux d'intelligence, de caractère et de
capacité. De même en est-il pour la soumission aux lois de la Nature. Ces
prétendus sages n'ont pas deviné que la foule est une puissance aveugle et que
les parvenus sortis de son sein pour gouverner sont également aveugles en
politique ; ils n'ont pas compris davantage qu'un homme destiné à régner,
fût-il un imbécile, peut gouverner, tandis qu'un autre qui n'a pas reçu
l'éducation voulue, fût-il un génie, n'entendra rien à la politique.
Tout ceci a échappé aux Gentils.
Contre les régimes dynastiques
Ce fut sur cette base, cependant, que fut fondé le régime dynastique. Le
père enseignait au fils le sens et le cours des évolutions politiques de telle
manière que, sauf les seuls membres de la dynastie, personne n'en eût
connaissance et n'en pût dévoiler les secrets au peuple gouverné. Avec le
temps, le sens des vrais enseignements, tels qu'ils avaient été transmis dans
les dynasties, de génération en génération, se perdit, et cette perte contribua
au succès de notre cause.
L'abolition des privilèges
Notre appel « Liberté, Égalité, Fraternité » amena dans nos rangs, des
quatre coins du monde, grâce à nos agents inconscients, des légions entières
qui portèrent nos bannières avec extase. Pendant ce temps, ces mots, tels
autant de vers rongeurs, dévoraient la prospérité des chrétiens, détruisaient
leur paix, leur fermeté et leur union, ruinant ainsi les fondements des États.
Comme nous le verrons plus loin, ce fut cette action qui amena notre triomphe.
Elle nous donna, entre autres choses, la possibilité de jouer notre as d'atout
: l'abolition des privilèges, en d'autres termes, l'existence de l'aristocratie
des Gentils, seule protection qu'avaient contre nous les nations et les pays.
L'aristocratie ploutocratique
Sur les ruines de l'aristocratie naturelle et héréditaire, nous
élevâmes, en lui donnant des bases ploutocratiques, une aristocratie à nous.
Nous l'établîmes sur la richesse tenue sous notre contrôle et sur la science
promue par nos savants.
Flatter les faiblesses et les
passions
Notre triomphe fut facilité par le fait que, grâce à nos relations avec
des gens qui nous étaient indispensables, nous avons toujours appuyé sur les
cordes les plus sensibles de l'esprit humain, exploitant le faible de nos
victimes pour les bénéfices, leurs convoitises, leur insatiabilité, les besoins
matériels de l'homme. Chacune de ces faiblesses, prise à part, est capable de
détruire toute initiative ; en les flattant, nous mettons la force de volonté
du peuple à la merci de ceux qui voulaient le priver de cette initiative.
La liberté nous livre le pouvoir
Le caractère abstrait du mot « Liberté » a permis de convaincre la
populace que le Gouvernement n'est qu'un gérant représentant le propriétaire,
c'est-à-dire la nation, et qu'on peut s'en débarrasser comme d'une paire de
gants usés.
Le seul fait que les représentants de la nation peuvent être déposés les
livra à notre pouvoir et mit pratiquement leur choix entre nos mains.
DEUXIÈME PROTOCOLE
Nécessité des guerres économiques
Il est indispensable à nos desseins que les guerres n'amènent aucune
altération territoriale. Dans ces conditions, toute guerre serait transférée
sur le terrain économique. Alors les nations reconnaîtront notre supériorité en
voyant les services que nous rendons ; cet état de choses mettra les deux
adversaires, tout spécialement formés dès la plus tendre enfance pour disposer
de ressources absolument illimitées. Alors nos droits internationaux balayeront
les lois du monde entier et gouverneront les pays comme les gouvernements
individuels leurs sujets.
Fonctionnaires serviles
Nous choisirons parmi le public des administrateurs aux tendances
serviles. Ils seront inexpérimentés dans l'art de gouverner. Nous les
transformerons facilement en pions sur notre échiquier où ils seront mus par
nos savants et sages conseillers, tout spécialement formés dès la plus tendre
enfance pour le gouvernement du monde. Ainsi que vous le savez déjà, ces hommes
ont étudié cette science de gouverner d'après nos plans politiques,
l'expérience de l'Histoire et l'observation des événements actuels. Les Gentils
ne profitent pas des observations continuellement fournies par l'Histoire, mais
ils s'en tiennent à une routine de théorie, sans se préoccuper des résultats
qu'elle ne peut donner. Nous n'accorderons donc aucune importance aux Gentils.
Qu'ils s'amusent jusqu'à ce que les temps soient accomplis ; qu'ils vivent dans
l'espérance de nouveaux plaisirs, ou dans le souvenir des joies passées. Qu'ils
croient que ces lois théoriques que nous leur avons inspirées sont d'une
suprême importance. Avec cette idée en perspective et le concours de notre
presse, nous augmenterons sans cesse leur confiance aveugle en ces lois.
L'élite intellectuelle des Gentils s'enorgueillira de sa science et, sans la
vérifier, la mettra en pratique telle que la lui auront présentée nos agents,
pour former leurs esprits dans le sens voulu par nous.
Darwin, Marx, Nietzsche exploités
par les Juifs
Ne croyez pas que nos assertions sont des mots en l'air. Considérez le
succès de Darwin, Marx et Nietzsche, préparé par nous. L'effet démoralisant des
tendances de ces doctrines sur l'esprit des Gentils ne devrait certes pas nous
échapper.
Pouvoir d'adaptation
Pour ne pas risquer de commettre des fautes dans notre politique ou dans
notre administration, il nous est essentiel d'étudier et d'avoir bien présents
à l'esprit le courant actuel de la pensée, le caractère et les tendances des
nations.
Le triomphe de notre théorie est son adaptabilité au tempérament des
nations avec lesquelles nous prenons contact. Elle ne peut réussir que si son
application pratique repose sur l'expérience du passé, jointe à l'observation
du présent.
La presse
La presse est, entre les mains des Gouvernements existants, une grande
puissance par laquelle ils dominent l'esprit public. La presse révèle les
réclamations vitales de la populace, informe de ses sujets de plainte, et,
parfois, crée le mécontentement. La libre parole est née de la presse. Mais les
Gouvernements n'ont pas su tirer parti de cette force et elle tomba entre nos
mains. Par la presse, nous acquîmes l'influence, tout en restant dans la
coulisse.
L'or et notre sang
Grâce à la presse, nous accumulâmes l'or, bien qu'il nous en coûtât des
flots de sang ; il nous en coûta le sacrifice de bien des nôtres, mais chacun
de nos sacrifices vaut, devant Dieu, des milliers de Gentils.(C'est exactement
ce qu'ils font aujourd'hui en demandant de l'argent pour les crimes commis par
les nazis.Certains chefs juifs ont passés des accords avec Hitler pour que
celui-ci laisse en paix les juifs influents et faire ce qu'il voulait avec le
reste des autres juifs.NDT)
TROISIÈME PROTOCOLE
Le cercle du Serpent symbolique
Aujourd'hui, je puis vous assurer que nous ne sommes plus qu'à quelques
pas de notre but. Encore une courte distance à franchir, et le cercle du
Serpent symbolique - le signe de notre peuple - sera complet. Quand ce cercle
sera fermé, il entourera tous les États de l'Europe comme de chaînes
indestructibles.
Pour atteindre les chefs d'État
Bientôt s'écrouleront les échafaudages qui existent actuellement, parce
que nous leur faisons continuellement perdre l'équilibre pour les user plus
rapidement et les mettre hors de service. Les Gentils s'imaginaient qu'ils
étaient suffisamment solides et que leur équilibre serait durable. Mais les
supports des échafaudages - c'est-à-dire les chefs d'État - sont gênés par
leurs serviteurs inutiles, entraînés qu'ils sont par cette force illimitée de
l'intrigue qui leur est propre et grâce à la terreur qui règne dans les palais.
N'ayant aucun moyen d'accès au cur de son peuple, le souverain ne peut
se défendre des intrigants avides de pouvoir. Comme le pouvoir vigilant a été
séparé par nous de la force aveugle de la populace, tous deux ont perdu leur
signification, parce qu'une fois séparés ils sont aussi impuissants qu'un
aveugle sans son bâton.
Opposer les partis
Afin d'inciter les amateurs de pouvoir à faire mauvais usage de leurs
droits, nous avons dressé tous les pouvoirs les uns contre les autres en
encourageant leurs tendances libérales vers l'indépendance. Nous avons favorisé
toute entreprise dans ce sens ; nous avons mis des armes formidables aux mains
de tous les partis et nous avons fait du pouvoir le but de toute notre
ambition. Nous avons transformé les Gouvernements en arènes pour les guerres de
partis.
Pour ruiner le pouvoir
Bientôt le désordre flagrant et la banqueroute apparaîtront partout.
D'incorrigibles bavards ont converti en parlottes les assemblées parlementaires
et administratives. D'audacieux journalistes et des pamphlétaires impudents
attaquent continuellement les pouvoirs administratifs. Les abus de pouvoir
prépareront définitivement l'effondrement de toutes les institutions, et tout
tombera en ruines sous les coups de la populace en fureur.
Des droits fictifs pour les masses
Les gens sont asservis, à la sueur de leur front, dans la pauvreté,
d'une manière plus formidable qu'au temps des lois du servage. De celui-ci, ils
pouvaient se libérer d'une manière ou de l'autre, tandis que rien ne les
affranchira de la tyrannie du besoin absolu. Nous avons eu soin d'insérer, dans
les Constitutions, des droits qui sont pour la masse purement fictifs. Tous les
soi-disant « droits du peuple » ne peuvent exister que sous forme d'idées
inapplicables en pratique.
Le pouvoir contre le peuple
Qu'importe à un ouvrier prolétaire, courbé en deux par un dur labeur et
opprimé par son sort, qu'un bavard obtienne le droit de parler, ou un
journaliste celui de publier une sottise quelconque ? A quoi sert une
Constitution au prolétariat s'il n'en retire d'autre avantage que les miettes
que nous lui jetons de notre table, en échange de ses votes pour l'élection de
nos agents ? Les droits républicains sont une ironie pour le pauvre, car la
nécessité du travail quotidien l'empêche d'en retirer aucun avantage, et ils ne
font que lui enlever la garantie de salaire fixe et assuré, le rendant
dépendant des grèves des patrons et des camarades.
Noblesse et profiteurs
Sous nos auspices, la populace extermina l'aristocratie qui, dans son
intérêt propre, avait pourvu aux besoins du peuple et l'avait défendu, car son
intérêt est inséparale du bien-être de la populace. De nos jours, ayant détruit
les privilèges de la noblesse, le peuple tombe sous le joug de profiteurs rusés
et de parvenus.
Protection aux communistes
Nous tenons à passer pour les libérateurs du travailleur, venus pour le
délivrer de cette oppression en lui suggérant d'entrer dans les rangs de nos
armées de socialistes, d'anarchistes et de communistes. Nous protégerons
toujours ces derniers, feignant de les aider par principe de fraternité et
d'intérêt général pour l'humanité, évoqué par notre Maçonnerie socialiste. La
noblesse qui, de droit, partageait le travail des classes laborieuses, avait
tout intérêt à ce qu'elles fussent bien nourries, saines et fortes.
Brimer le travailleur
Notre intérêt veut, au contraire, la dégénérescence des Gentils. Notre
force consiste à maintenir le travailleur dans un état constant de besoin et
d'impuissance, parce qu'ainsi nous l'assujétissons à notre volonté ; et dans
son entourage, il ne trouvera jamais ni pouvoir ni énergie pour se dresser
contre nous.
Le droit de l'or
La faim conférera au Capital des droits plus puissants sur le
travailleur que jamais le pouvoir légal du souverain n'en conféra à
l'aristocratie.
Nous gouvernerons les masses en tirant parti des sentiments de jalousie
et de haine allumés par l'oppression et le besoin. Et, au moyen de ces
sentiments, nous nous débarrassons de ceux qui entravent notre marche.
Détruire les obstacles
Quand viendra pour nous le moment de couronner notre « Maître du Monde
», nous veillerons à ce que, par les mêmes moyens - c'est-à-dire en nous
servant de la populace - nous détruisions tout ce qui serait un obstacle sur
notre route.
L'enseignement. La science de la vie
Les Gentils ne sont plus longtemps capables de penser sans notre aide en
matière de science. C'est pourquoi ils ne se rendent pas compte de la nécessité
vitale de certaines choses que nous aurons soin de réserver pour le moment où
notre heure sera venue, à savoir que, dans les écoles, doit être enseignée la
seule vraie et la plus importante de toutes les sciences : la science de la vie
de l'homme et celle des conditions sociales ; toutes deux exigent une division
du travail et, par suite, la classification des gens en castes et en classes.
Il est indispensable que chacun sache que la véritable égalité ne peut exister,
étant donné la différence de nature des diverses sortes de travail, et que ceux
qui agissent au détriment de toute une caste, ont, devant la loi, une autre
responsabilité que ceux qui commettent un crime ne compromettant que leur
honneur personnel.
L'organisation secrète
La vraie science des conditions sociales, aux secrets de laquelle nous
n'admettons pas les Gentils, convaincrait le monde que les métiers et le
travail devraient être réservés à des castes spéciales, afin de ne pas causer
la souffrance humaine provenant d'une éducation qui ne correspond pas au
travail que les individus sont appelés à accomplir. S'il étudiait cette
science, le peuple, de sa propre et libre volonté, se soumettrait aux pouvoirs
régnants et aux classes gouvernementales classées par eux. Étant donné les
conditions présentes de la science et la ligne que nous lui avons permis de
suivre, la populace, dans son ignorance, croit aveuglément tout ce qui est
imprimé et les fallacieuses illusions dûment inspirées par nous, et elle est
hostile à toutes les classes qu'elle croit au-dessus d'elle, car elle ne comprend
pas l'importance de chaque caste.
Les crises économiques
Cette haine sera encore accrue par l'effet que produiront les crises
économiques qui arrrêteront les marchés et la production. Nous créerons une
crise économique universelle par tous les moyens détournés possibles et à
l'aide de l'or qui est entièrement entre nos mains. Simultanément, nous
jetterons à la rue, dans toute l'Europe, des foules énormes d'ouvriers. Ces
masses seront alors heureuses de se précipiter sur ceux que, dans leur ignorance,
elles ont jalousés dès l'enfance : elles répandront leur sang et pourront
ensuite s'emparer de leurs biens.
Protéger les Juifs
On ne nous fera pas de mal, parce que le moment de l'attaque nous sera
connu et que nous prendrons des mesures pour protéger nos intérêts.
Le libéralisme doit disparaître
Nous avons persuadé les Gentils que le libéralisme les conduirait au
règne de la raison. Notre despotisme sera de cette nature, car il sera en
situation d'abattre toute rébellion et de supprimer, par une juste rigueur,
toute idée libérale dans toutes les Institutions.
La « grande » révolution
Quand la populace s'aperçut qu'au nom de la liberté on lui accordait
toute espèce de droits, elle s'imagina être la maîtresse et essaya de s'emparer
du pouvoir. Naturellement, comme tout autre aveugle, la masse se heurta à
d'innombrables obstacles. Alors, ne voulant pas retourner à l'ancien régime,
elle déposa sa puissance à nos pieds. Souvenez-vous de la Révolution française,
que nous appelons « la Grande » ; les secrets de sa préparation, étant l'oeuvre
de nos mains, nous sont bien connus.
Le Roi-Despote
A partir de ce moment, nous avons conduit les nations de déception en
déception, de sorte qu'elles en viennent à nous désavouer en faveur du
Roi-Despote issu du sang de Sion que nous préparons au monde.
Force internationale de la Juiverie
Actuellement, en tant que force internationale, nous sommes
invulnérables, parce que si un gouvernement des Gentils nous attaque, d'autres
nous soutiennent. L'intense abjection des peuples chrétiens favorise notre
indépendance - soit qu'à genoux ils rampent devant le pouvoir, ou qu'ils soient
sans pitié pour le faible, sans miséricorde pour les fautes et cléments pour
les crimes ; soit qu'ils refusent de reconnaître les contradictions de la
liberté ; soit enfin qu'ils se montrent patients jusqu'au martyre dans leur
indulgence pour la violence d'un audacieux despotisme.
De la part de leurs dictateurs actuels, Présidents du Conseil et
Ministres, ils supportent des abus pour le moindre desquels ils auraient
assassiné vingt Rois.
Éducation faussée du peuple
Comment expliquer un tel état de choses ? Pourquoi les masses sont-elles
si logiques dans leur conception des événements ? Parce que les despotes persuadent
le peuple, par l'intermédiaire de leurs agents, que, même s'ils faisaient un
mauvais usage du pouvoir et portaient préjudice à l'État, ce serait dans un but
élevé, c'est-à-dire en vue de la prospérité du peuple pour la cause de la
fraternité, de l'union et de l'égalité internationales.
Certes, ils ne leur disent pas qu'une telle unification ne peut être
obtenue que sous notre domination. Aussi, voyons-nous la populace condamner
l'innocent et acquitter le coupable, convaincue qu'elle peut toujours faire ce
qui lui plaît. En raison de cet état d'esprit, la foule détruit tout équilibre
et crée partout le désordre.
La « liberté «
Le mot « liberté » met la société en conflit avec toutes les puissances,
même avec celle de la Nature et avec celle de Dieu. C'est pourquoi, lorsque
nous arriverons au pouvoir, ils nous faudra effacer le mot « liberté » du
dictionnaire humain, comme étant le symbole du pouvoir bestial qui transforme
les hommes en animaux sanguinaires. Mais rappelons-nous que ces animaux s'endorment
dès qu'ils sont rassasiés de sang et qu'il est facile alors de les charmer et
de les asservir. Si on ne leur donne pas de sang, ils ne dormiront pas et se
battront entre eux.
QUATRIÈME PROTOCOLE
L'évolution de la république
Toute république passe par diverses phases. La première ressemble aux
premiers jours de fureur d'un homme frappé de cécité, qui balaye et détruit
tout à droite et à gauche. La seconde, c'est le règne du démagogue faisant
naître l'anarchie pour lui substituer le espotisme. Ce despotisme n'est pas
officiellement légal et, partant, irresponsable ; il est caché et invisible,
tout en se laissant sentir ! Il est gnéralement sous le contrôle de uelque
organisation secrète, qui agit derrière un gent, ce quila rend d'autant plus
audacieuse et sans scrupule. Ce pouvoir secret n'hésitera pas à changer ses
agents qui le masquent. Ces changements seront profitables à l'organisation qui
pourra ainsi se débarrasser de vieux serviteurs auxquels il auraitfallu donner
de plus importantes fratifictions pourleur long service.
L'action occulte des Loges
Par qui ou par quoi pourrait être détrôné un pouvoir invisile ? Or,
c'est là justement ce qu'est notre Gouvernement. La Loge maçonnique joue,
inconsciemment, dans le monde entier, le rôle d'un masque qui cache notre but.
Mais l'usage que nous allons faire de ce pouvoir dans notre plan d'action, et
jusque dans nos quartiers généraux, reste à jamais ignoré du monde en général.
Détruire la foi en Dieu
La liberté pourrait être inoffensive et exister dans les gouvernements
et les pays sans être préjudiciable à la prospérité du peuple, si elle reposait
sur la religion et sur la crainte de Dieu, sur la fraternité humaine, exempte
d'idées d'égalité qui sont en opposition directe aux lois de la création
lesquelle ont prescrit la soumission.
Gouverné par une telle foi, le peuple serait sous la tutelle des
paroisses et vivrait paisiblement et humblement sous la direction des pasteurs
spirituels et soumis à la Providence divine sur cette terre. C'est pourquoi
nous devons arracher de l'esprit des chrétiens jusqu'à la conception même de
Dieu et la remplacer par des calculs arithmétiques et des besoins matériels.
Pour ruiner les Gentils - La
spéculation
Pour détourner l'attention des Chrétiens de notre politique, il est
essentiel que nous le conduisons du côté du commerce et de l'industrie ; en
sorte que toutes les nations luttant pour leurs intérêts propres ne
s'occuperont pas, dans cette agitation universelle, de leur commun ennemi.
Mais, pour que la liberté puisse disloquer et ruiner la vie sociale des
Gentils, il faut que nous établissions le commerce sur une base spéculative, ce
qui aura pour résultat d'empêcher les Gentils de retenir entre leurs mains les
richesses tirées de la production du sol ; par la spéculation, elles passeront
dans nos coffres.
La soif de l'or
La lutte pour la supériorité et les spéculations continuelles dans le
monde des affaires créera une société démoralisée, égoïste et sans coeur. Cette
société deviendra compètement indifférente à la religion et à la politique dont
elle aura même le dégoût. La passion de l'or sera son seul guide et elle fera
tous ses efforts pour se procurer cet or qui, seul, peut lui assurer les
plaisirs matériels dont elle a fait son véritable culte. Alors les classes
inférieures se joindront à nous contre nos compétiteurs - les Gentils
privilégiés - sans alléguer aucun but élevé, ou même l'amour des richesses,
mais par pure haine des classes supérieures.
CINQUIÈME PROTOCOLE
Gouvernement despotique
Quelle sorte de gouvernement peut-on donner à des sociétés où la
concussion et la corruption ont pénétré partout, où les richesses ne peuvent
s'acquérir que par d'astucieuses surprises ou par des moyens frauduleux, où les
querelles dominent continuellement, où la morale doit être soutenue par le
châtiment et par de sévères lois et non par des principes volontairement
acceptés ; où les sentiments patriotiques et religieux se noient dans des
convictions cosmopolites ?
Quelle autre forme de gouvernement peut-on donner à ces sociétés, si ce
n'est la forme despotique que je vais vous décrire ?
Nous voulons organiser un gouvernement central et fort, de façon à
obtenir pour nous-mêmes les pouvoirs sociaux. Par de nouvelles lois, nous
réglerons la vie politique de nos sujets, comme s'ils étaient autant de rouages
d'une machine. De telles lois restreindront graduellement la liberté et tous
les provilèges accordés par les Gentils. Notre règne se développera ainsi en un
despotisme si puissant qu'il pourra à tout moment et en tout lieu écraser les
Gentils mécontents ou récalcitrants.
On nous dira que la sorte de despotisme que je suggère ne s'accordera
pas avec le progrès actuel de la civilisation, mais je vais vous prouver le
contraire.
Le pouvoir basé sur la ruine de la
religion
Au temps où le peuple croyait au droit divin de ses souverains, il se
soumettait paisiblement au despotisme de ses monarques. Mais, du jour où nous
inspirâmes à la populace la notion de ses propres droits, elle regarda les rois
comme de simples mortels ; l'onction sacrée disparut à ses yeux, et lorsque
nous lui eûmes enlevé sa religion, le pouvoir fut jeté dans les rues comme
propriété publique, et nous nous en emparâmes. De plus, parmi nos talents
administratifs, nous comptons également celui de régir les masses et les
individus au moyen d'une phraséologie et de théories habilement construites, de
règles de vie et de toutes sortes de stratagèmes. Toutes ces théories,
auxquelles les Gentils ne comprennent rien, sont fondées sur l'analyse et sur
l'observation, combinées avec un raisonnement si habile qu'il ne peut être
égalé par nos rivaux, pas plus que ceux-ci ne peuvent entrer en compétition
avec nous dans la construction de plans d'action politique et de solidarité. A
notre connaissance, la seule société capable de lutter avec nous dans cette
science serait celle des Jésuites. Mais nous sommes parvenus à la discréditer
aux yeux de la foule stupide, comme étant une organisation apparente, tandis
que nous sommes restés dans la coulisse, tenant occulte notre organisation.
En outre, qu'est-ce que cela pourra bien faire au monde que celui qui
doit devenir son maître soit le chef de l'Église catholique ou un despote du
sang de Sion ? Mais à nous, le « peuple choisi », la chose ne peut être
indifférente.
Désunion des peuples chrétiens
Pendant un certain temps, les Gentils pourraient peut-être bien composer
avec nous. Mais, sur ce point, nous ne courons aucun danger, étant sauvegardés
par les profondes racines de leur haine mutuelle qui ne peuvent être extirpées.
Nous avons mis en désaccord les uns avec les autres tous les intérêts
personnels et nationaux des Gentils pendant près de vingt siècles, en y mêlant
des préjugés de religion et de tribu. De tout cela, il résulte que pas un seul
gouvernement ne trouvera d'appui chez ses voisins lorsqu'il fera contre nous
appel à leur aide, parce que chacun d'eux pensera qu'une action intentée contre
nous pourrait être désastreuse pour son existence individuelle. Nous sommes
trop puissants - le monde doit compter avec nous. Les gouvernements ne peuvent
même pas faire un traité de peu d'importance sans que nous y soyons secrètement
impliqués.
Le « génie » du peuple élu
« Per me reges regunt » (Que les rois règnent par moi).
Nous lisons, dans la « Loi des Prophètes », que nous avons été choisis
pour gouverner la terre. Dieu nous donna le génie pour que nous puissions
accomplir cette oeuvre. S'il se trouvait un génie dans le camp ennemi, il
pourrait, cependant, nous combattre, mais un nouveau venu ne pourrait se
mesurer à de vieux lutteurs de notre espèce, et le combat serait entre nous
d'une nature si désespérée que le monde n'en a encore jamais vu de semblable.
Il est déjà trop tard pour leur génie.
L'or, seule puissance
gouvernementale
Tous les rouages du mécanisme de l'État sont mus par une force qui est
entre nos mains, à savoir : l'or.
La science de l'économie politique, élaborée par nos savants, a déjà
prouvé que la puissance du capital surpasse le prestige de la couronne.
Le monopole des affaires
Le capital, pour avoir le champ libre, doit obtenir le monopole de
l'industrie et du commerce. Ceci est en voie d'être réalisé, dans toutes les
parties du monde, par une main invisible. Un tel privilège donnera un pouvoir
politique aux industriels qui, s'enrichissant de profits excessifs, opprimeront
le peuple.
De nos jours, il est plus important de désarmer le peuple que de le
mener à la guerre. Il est plus important d'utiliser pour notre cause les
passions brûlantes que de les éteindre, d'encourager les idées des nôtres et de
s'en servir pour nos desseins que de les écarter.
Le rôle de notre presse
Le problème essentiel de notre gouvernement est celui-ci : comment
affaiblir la pensée publique par la critique, comment lui faire perdre sa
puissance de raisonnement, celle qui engendre l'opposition, et comment
distraire l'esprit public par une phraséologie dépourvue de sens ?
« Discours éloquents »
De tout temps, les nations, comme les individus, ont pris les mots pour
des actes. Satisfaits de ce qu'ils entendent, ils remarquent rarement si la
promesse a vraiment été tenue. C'est pourquoi, dans le seul but de parader,
nous organiserons des institutions dont les membres, par des discours
éloquents, prouveront et glorifieront leur contribution au « progrès ».
Nous nous donnerons une attitude libérale vis-à-vis de tous les partis
et de toutes les tendances, et nous la communiquerons à tous nos orateurs. Ces
orateurs seront si loquaces qu'ils fatigueront le peuple de leurs discours, à
ce point qu'ils lui rendront tout genre d'éloquence insupportable.
et corruption de l'opinion publique
Pour s'assurer l'opinion publique, il faut, tout d'abord, l'embrouiller
complètement en lui faisant entendre de tous côtés et de toutes manières des
opinions contradictoires, jusqu'à ce que les Gentils soient perdus dans leur
labyrinthe. Ils comprendront alors que le meilleur parti à prendre est de n'avoir
aucune opinion en matière politique ; matière qui n'a pas été comprise du
public, mais qui doit être exclusivement réservée à ceux qui dirigent les
affaires. Ceci est le premier secret.
Le second secret, nécessaire au succès de notre gouvernement, consiste à
multiplier à un tel degré les fautes, les habitudes, les passions et les lois
conventionnelles du pays que personne ne soit plus capable de penser clairement
dans ce chaos ; les hommes cesseront ainsi de se comprendre les uns les autres.
Cette politique nous aidera également à semer des dissensions parmi tous
les partis, à dissoudre toutes les puissantes collectivités et à décourager
toute initiative individuelle pouvant gêner nos projets.
Contre toute initiative personnelle
Il n'est rien de plus dangereux que l'initiative personnelle : s'il y
avait un cerveau par derrière, elle pourrait nous faire plus de mal que les
millions d'individus que nous avons mis aux prises.
Il nous faut diriger l'éducation des sociétés chrétiennes, de telle
façon que, chaque fois que l'initiative est requise pour une entreprise, elles
s'avouent désespérément vaincues. La tension produite par la liberté d'action
perd de sa force dès qu'elle se heurte à la liberté d'autrui ; de là, les chocs
moraux, les déceptions et les échecs.
Le Supergouvernement juif
Par tous ces moyens nous opprimerons tant les Chrétiens qu'ils seront
contraints de nous demander de les gouverner internationalement. Dès que nous
aurons atteint une telle position, nous pourrons aussitôt absorber toutes les
puissances gouvernementales du monde entier et former un supergouvernement
universel. Nous remplacerons les gouvernements existants par un monstre que
nous appellerons l'Administration du Supergouvernement. Ses mains s'étendront
au loin comme de longues tenailles et il aura à sa disposition une organisation
telle qu'il ne pourra manquer de soumettre toutes les nations.
SIXIÈME PROTOCOLE
L'absorption des fortunes
Bientôt nous nous mettrons à organiser de grands monopoles - réservoirs
de richesses colossales dans lesquels entreront précisément les grosses
fortunes des Gentils, en sorte qu'elles sombreront ensemble, avec le crédit de
leur gouvernement, le lendemain de la crise politique.
Que les économistes présents parmi vous aujourd'hui mesurent seulement
l'importance de ce dessein !
Nous devons employer toute espèce de moyens possibles pour développer la
popularité de notre Supergouvernement, le présentant comme le protecteur et le
rémunérateur de tous ceux qui, volontairement, se soumettent à nous.
Ruiner l'aristocratie par les impôts
L'aristocratie des Gentils, comme puissance politique, n'est plus. Il
est donc inutile de nous en occuper désormais à ce point de vue ; mais, comme
propriétaires fonciers, les aristocrates sont encore dangereux pour nous, parce
que leur indépendance est assurée par leurs ressources. Il nous est donc
indispensable de dépouiller à tout prix l'aristocratie de ses terres. Pour
arriver à ce but, la meilleu-re méthode est d'élever les impôts et les taxes.
Cette méthode maintiendra les revenus des biens fonciers au minimum. Les
aristocrates Gentils qui, par les goûts dont ils ont hérité, sont incapables de
se contenter de peu, seront bientôt ruinés.
Pour drainer toutes les richesses
Il faut qu'en même temps nous protégions le plus possible le commerce et
l'industrie, et tout particulièrement la spéculation, dont le principal rôle
est de servir de contrepoids à l'industrie.
Sans la spéculation, l'industrie accroîtrait les capitaux privés et
tendrait à relever l'agriculture en affranchissant la terre de dettes et
d'hypothèques avancées par les banques agricoles. Il est essentiel que
l'industrie draine toutes les richesses de la terre et que la spéculation verse
entre nos mains ces mêmes richesses ainsi captées. Par ce moyen, tous les
Gentils seront jetés dans les rangs du prolétariat. Alors, les Gentils se
courberont devant nous pour obtenir le droit d'exister.
Encourager le luxe
Afin de ruiner l'industrie des Gentils et d'activer la spéculation, nous
encouragerons l'amour du luxe effréné que nous avons déjà développé.
Salaires et « vie chère »
Nous augmenterons les salaires, ce qui ne soulagera pas les ouvriers,
car, en même temps, nous élèverons le prix des objets de première nécessité,
sous prétexte de mauvaises récoltes.
L'alcoolisme
Nous voulons aussi miner la production dans sa base en semant des germes
d'anarchie parmi les ouvriers et en flattant leur goût pour l'alcool. Nous
emploierons, en même temps, tous les moyens possibles pour chasser de la terre
toute l'intelligence des Gentils.
Fausses doctrines économiques
Pour que les Gentils ne se rendent pas prématurément compte de la
véritable situation des affaires, nous la dissimulerons sous un désir apparent
d'aider les classes ouvrières dans la solution des grands problèmes
économiques, dont nos théories économiques facilitent la propagande de toutes
les manières possibles.
SEPTIÈME PROTOCOLE
Les armements
L'intensification du service militaire et l'augmentation des forces de
police sont essentielles à la réalisation des plans ci-dessus mentionnés. Il
faut que nous arrangions les choses de façon qu'en dehors de nous il n'y ait
dans tous les pays qu'un immense prolétariat dont tous les individus seront
autant de soldats et d'agents de police dévoués à notre cause.
Fomenter la lutte entre Nations
Dans toute l'Europe, et avec l'aide de l'Europe, sur les autres
continents, nous devons exciter la sédition, les dissensions et l'hostilité
mutuelle. Il y a à cela double avantage : d'abord nous commandons par ces
moyens le respect de tous les pays qui savent bien que nous avons le pouvoir de
créer les soulèvements à volonté ou de restaurer l'ordre. Tous les pays sont
accoutumés à recourir à nous quand la répression devient nécessaire. En second
lieu, nous embrouillerons, par des intrigues, tous les fils ourdis par nous
dans les ministères de tous les gouvernements, non seulement au moyen de notre
politique, mais par des conventions commerciales et des obligations
financières.
Pour atteindre ces fins, il nous faudra recourir à beaucoup de ruse et
d'artifice pendant les négociations et les débats ; mais dans ce qui s'appelle
le « langage officiel », nous semblerons adopter la tactique opposée et
paraîtrons honnêtes et conciliants. Ainsi, les gouvernements des Gentils, à qui
nous avons appris à ne regarder que le côté brillant des affaires, telles que
nous les leur présentons, nous considéreront même comme les bienfaiteurs et les
sauveurs de l'humanité.
Buts des guerres
Nous devons être à même de répondre à toute opposition par une
déclaration de guerre du pays voisin de l'État qui ose se mettre en travers de
notre route ; mais si ces voisins, à leur tour, devaient se décider à s'unir
contre nous, il faudrait leur répondre en déchaînant une guerre mondiale.
L'art politique
En politique, le succès capital consiste dans le degré de secret qu'on a
su garder pour y atteindre. Les actes d'un diplomate ne doivent pas
correspondre à ses paroles.
L'opinion publique
Pour favoriser notre plan mondial, qui est près d'aboutir à ses fins
désirées, il nous faut influencer les gouvernements des Gentils par ce que l'on
nomme l'opinion publique, prédisposée par nous au moyen de la plus grande de
toutes les puissances : la presse, qui, à part quelques insignifiantes
exceptions, auxquelles il ne vaut pas la peine de s'arrêter, est tout entière entre
nos mains.
Bref, afin de démontrer que tous les gouvernements des Gentils d'Europe
nous sont asservis, nous manifesterons notre pouvoir à l'un d'eux, au moyen de
crimes, de violences, c'est-à-dire par un règne de terreur, et, au cas où ils
se révolteraient tous contre nous, nous répondrions avec les fusils américains,
chinois ou japonais.
HUITIÈME PROTOCOLE
Une fausse justice
Nous devons nous assurer tous les moyens dont nos ennemis pourraient se
servir contre nous. Nous aurons recours aux expressions les plus obscures et
les plus compliquées du dictionnaire de la loi, afin de nous justifier dans le
cas où nous serions obligés de prendre des décisions qui pourraient sembler
trop hardies ou injustes. Car il sera important d'exprimer de telles décisions
d'une manière si énergique, qu'aux yeux du peuple elles puissent paraître de
nature excessivement morale, équitable et juste.
Les auxiliaires du Juif
Notre gouvernement devra s'entourer de toutes les puissances de la
civilisation au sein de laquelle il aura à agir. Il attirera à lui les
publicistes, les avocats, les praticiens, les administrateurs, les diplomates,
et, enfin, tous ceux que nous aurons formés dans nos écoles spéciales
modernistes.
But des écoles spéciales
Ces gens connaîtront les secrets de la vie sociale, ils seront maîtres
de toutes les langues rassemblées dans le vocabulaire politique ; ils
connaîtront à fond le côté intérieur de la nature humaine avec toutes ses
cordes les plus sensibles, sur lesquelles ils auront à jouer. Ces cordes
constituent le cerveau des Gentils, leurs bonnes et leurs mauvaises qualités,
leurs tendances et leurs vices, les particularités des castes et des classes.
Il va sans dire que ces sages conseillers de notre puissance auxquels je fais
allusion ne seront pas choisis parmi les Gentils, qui ont coutume de poursuivre
leur travail administratif sans garder en vue les résultats qu'ils doivent
obtenir et sans savoir pour quelle fin ces résultats sont requis. Les
administrateurs des Gentils signent des papiers qu'ils ne lisent pas et servent
pour l'amour de l'argent ou par ambition.
Professeurs d'économie
Nous entourerons notre gouvernement de toute une armée d'économistes.
C'est la raison pour laquelle la science de l'économie est le principal sujet
enseigné aux Juifs. Nous aurons autour de nous des milliers de banquiers, de
négociants et, ce qui est plus important encore, de millionnaires, parce qu'en
réalité l'argent décidera de tout.
Exploitation des gens tarés
Cependant, tant qu'il ne sera pas sûr de remplir les postes de
gouvernement par nos frères juifs, nous confierons ces postes importants à des
gens dont les antécédents et la réputation sont si mauvais, qu'ils forment un
abîme entre eux et la nation, et à des hommes tels, qu'au cas où ils
enfreindraient nos ordres, ils pourraient s'attendre à être jugés et
emprisonnés. Et tout ceci dans le but de les obliger à défendre nos intérêts
jusqu'à leur dernier souffle.
NEUVIÈME PROTOCOLE
Pour la rééducation des peuples
En appliquant nos principes, faites surtout attention au caractère de la
nation particulière au sein de laquelle vous vivez et devez travailler. Il ne
faut pas vous attendre à réussir en appliquant partout nos doctrines, jusqu'à
ce que la nation en question ait été rééduquée par nos principes ; mais, en
procédant avec précaution dans leur application, vous découvrirez qu'avant dix
ans le caractère le plus obstiné aura changé, et nous aurons ajouté une nation
de plus à celles qui nous ont déjà fait leur soumission.
Destruction des pouvoirs
A la formule libérale de notre devise maçonnique : « Liberté. Égalité.
Fraternité » nous substituerons non pas les mots de notre devise, mais des mots
exprimant simplement une idée, et nous dirons : « le droit de la Liberté, le
devoir de l'Égalité et l'idée de Fraternité », tenant ainsi le taureau par les
cornes. En fait, nous avons déjà détruit tous les pouvoirs régnants, excepté le
nôtre ; mais, en théorie, ils existent encore.
L'antisémitisme de certains nous
favorise
Actuellement, si quelques gouvernements se rendent répréhensibles à
notre égard, ce n'est que pure formalité, et tout se passe avec notre
connaissance et notre plein consentement, car nous avons besoin de leurs
débordements antisémites pour maintenir dans l'ordre nos frères inférieurs. Je
ne m'étendrai pas sur ce point qui a déjà fait le sujet de nombreuses
discussions.
La dictature juive
Somme toute, nous ne rencontrerons aucune opposition. Notre gouvernement
est dans une situation si extraordinairement forte devant la loi que nous
pouvons presque le définir par l'énergique expression de dictature. Je peux
honnêtement dire que, pour le temps présent, nous sommes des législateurs ;
nous tenons des assises et infligeons des peines : nous mettons à mort ou
faisons grâce ; nous sommes, pour ainsi dire, le commandant en chef chevauchant
à la tête de toutes les armées. Nous gouvernerons par la force puissante parce
que les restes d'un parti, puissant jadis, sont entre nos mains ; ce parti nous
est aujourd'hui assujetti. Nous avons des ambitions illimitées, une convoitise
dévorante, une vengeance impitoyable et une haine intense.
La source de la terreur
Nous sommes la source d'une terreur
s'étendant au loin.
Nos serviteurs
Nous avons à notre service des gens de toute opinion et de tous les
partis : des hommes désireux de rétablir les monarchies, des socialistes, des
communistes et des partisans de toutes sortes d'utopies. Nous les avons tous
mis sous le harnais ; chacun, à sa manière, mine le reste du pouvoir et essaye
de détruire les lois existantes. Par ce procédé, tous les gouvernements sont
torturés ; ils hurlent pour réclamer le repos ; et, pour l'amour de la paix,
ils sont prêts à tous les sacrifices. Mais nous ne leur laisserons aucune paix
jusqu'à ce qu'ils aient reconnu notre Supergouvernement international.
Le peuple réclama, en gémissant, la solution indispensable des problèmes
sociaux par des moyens internationaux. Les dissensions de partis mirent ceux-ci
entre nos mains, parce que, pour conduire l'opposition, il faut de l'argent, et
l'argent est sous notre contrôle.
Conflit entre le pouvoir et le
peuple
Nous avons redouté l'alliance de la puissance souveraine et expérimentée
du Gentil avec la puissance aveugle de la foule, mais nous avons pris toutes
les mesures nécessaires pour supprimer la possibilité d'une telle éventualité.
Entre ces deux puissances nous avons élevé un mur, sous la forme de la terreur
qu'elles éprouvent l'une pour l'autre. Ainsi la puissance aveugle de la
populace reste pour nous un appui. Nous seuls serons ses chefs et la guiderons
vers notre but.
Le contact avec les masses
Afin que la main de l'aveugle ne puisse se libérer de notre étreinte,
nous devons être en contact permanent avec les masses, sinon personnellement,
du moins par l'intermédiaire de nos frères les plus fidèles. Lorsque nous
serons devenus un pouvoir reconnu, nous nous adresserons personnellement au
peuple, sur les places publiques, et nous ferons son éducation politique dans
le sens qui nous conviendra.
Comment pourrons-nous contrôler ce qui est enseigné au peuple dans les
écoles de campagne ? En tout cas, il est certain que ce qui est dit par le
délégué du gouvernement ou par le souverain lui-même ne peut manquer d'être
connu de toute la nation, la voix du peuple le répandant aussitôt.
L'organisme libéral est entre nos
mains
Afin de ne pas détruire prématurément les institutions des Gentils, nous
les avons touchées de notre main expérimentée et nous avons saisi l'extrémité
des ressorts de leur mécanisme. Ceux-ci fonctionnaient autrefois suivant un
ordre sévère, mais juste ; nous y avons substitué un organisme libéral déréglé.
Nous avons mis la main sur la juridiction, sur les manuvres électorales, sur la
direction de la presse, sur le développement de la liberté individuelle, et, ce
qui est plus important encore, sur l'éducation, principal appui de l'existence
libre.
Corrompre les Goïm et contourner
leurs lois
Nous avons abêti et corrompu la génération actuelle des Gentils en lui
enseignant des principes et des théories que nous savions entièrement faux mais
que nous lui avons nous-mêmes inculqués. Sans amender, en réalité, les lois
déjà en vigueur, mais simplement en les contournant et en les interprétant
ainsi que ne l'avaient pas prévu ceux qui les ont conçues, nous avons obtenu un
résultat extraordinairement utile.
Savoir interpréter les lois
On put, tout d'abord, constater les résultats dans le fait que notre
interprétation cacha le sens réel des lois, et les rendit, par suite, si
inintelligibles qu'il fut impossible au gouvernement de démêler un Code aussi
confus.
De là est sortie la théorie de ne pas s'attacher à la lettre de la loi,
mais de juger d'après sa conscience.
De l'utilité des voies souterraines
On nous objectera que les nations pourraient prendre les armes contre
nous si nos plans étaient prématurément découverts ; mais, en vue de cette
possibilité, nous pouvons nous reposer sur la mise en action d'une force si
formidable qu'elle ferait frémir les hommes les plus braves. D'ici là, des
chemins de fer métropolitains et des passages souterrains seront construits
dans toutes les villes. De ces lieux souterrains, nous ferons sauter toutes les
cités du monde, avec leurs institutions et leurs documents.
DIXIÈME PROTOCOLE
Nécessité du camouflage
Aujourd'hui, je commencerai par répéter ce qui a été dit précédemment,
et je vous prie tous de vous souvenir qu'en politique les gouvernements et les
nations sont satisfaits par le côté apparent de toute chose. Et comment
auraient-ils le temps d'en examiner le côté intérieur, alors que leurs
représentants ne songent qu'aux plaisirs ?
Il est de la plus haute importance pour notre politique de ne pas perdre
de vue le détail ci-dessus mentionné qui nous sera d'un grand secours lorsque
nous discuterons des questions telles que la répartition des pouvoirs, la
liberté de la parole, la liberté de la presse et de la religion, le droit
d'association, l'égalité devant la loi, l'inviolabilité de la propriété et du
domicile, la question de l'impôt (l'idée d'un impôt secret) et la force
rétroactive des lois. Toutes les questions analogues sont d'une nature telle
qu'il ne serait pas prudent de les discuter ouvertement devant le peuple ;
cependant, au cas où il deviendrait nécessaire d'en parler à la foule, il ne
faut pas les énumérer, mais faire, sans entrer dans le détail, des exposés
concernant les principes de droit moderne, comme étant reconnus par nous.
L'importance des réticences réside dans le fait qu'un principe non
ouvertement proclamé nous laisse la liberté d'action, tandis que ce même
principe, une fois déclaré, peut être considéré comme établi.
La fortune sourit aux audacieux
La nation tient en grand respect la puissance d'un génie politique ;
elle supporte ses actes les plus hardis et les commente ainsi : « Quelle
escroquerie, mais qu'elle a été bien faite, et avec quel courage ! »
Nous comptons, en attirant toutes les nations, travailler à construire
les fondations d'un nouvel édifice dont nous avons fait les plans. Pour cela,
il nous faut acquérir le concours d'agents hardis et audacieux, capables de
surmonter tous les obstacles qui entraveraient notre marche.
Importance du mensonge et du vote
Quand nous ferons notre « coup d'État », nous dirons au peuple : « tout
a très mal marché jusqu'ici, vous avez tous souffert ; nous détruisons,
maintenant, la cause de vos souffrances, à savoir : les patries, les frontières
et les valeurs financières nationales. Certes, vous serez libres de nous
condamner, mais votre jugement sera-t-il juste, si vous le prononcez sans avoir
expérimenté ce que nous pouvons faire pour votre bien ? »
Alors, dans un élan d'espoir et d'exultation, ils nous porteront en triomphe
sur leurs épaules. La puissance du vote - dont nous avons investi les membres
les plus insignifiants de l'humanité en organisant des réunions et des
conventions réglées d'avance - jouera alors son dernier rôle ; cette puissance,
au moyen de laquelle « nous sommes montés sur le trône », s'acquittera de sa
dernière dette envers nous en témoignant de son anxiété de voir le résultat de
notre proposition avant de prononcer son jugement.
Le suffrage universel, arme de choc
Pour obtenir la majorité absolue, il faudra que nous amenions tout le
monde à voter, sans distinction de classes. On n'obtiendrait pas cette majorité
par les seules classes instruites ou par une société divisée en castes.
La famille doit disparaître
Après avoir ainsi rempli l'esprit de l'homme de sa propre importance,
nous détruirons la vie de famille des Gentils et son influence éducatrice ;
nous empêcherons les hommes de valeur de percer, et, sous notre direction, la
populace les tiendra sous le joug et ne leur permettra pas même d'exposer leurs
plans.
La foule a l'habitude de nous écouter, nous qui payons son attention et
son obéissance. Nous créerons, par ces moyens, une force si aveugle qu'elle ne
sera jamais capable de prendre aucune décision sans l'avis de nos agents,
placés par nous pour la guider.
La foule se soumettra donc à ce système, parce qu'elle saura que ses
gages, ses gains et tous autres bénéfices lui viendront par ces guides.
L'unité de commandement est
nécessaire
Le système de gouvernement doit être l'uvre d'une seule tête, parce
qu'il serait impossible de le consolider s'il était l'uvre combinée de
nombreuses intelligences. C'est pourquoi il ne nous est permis de connaître que
le plan d'action, mais nous ne devons, en aucune façon, le discuter, sous peine
d'en détruire l'efficacité, les fonctions de ses différentes parties et le sens
pratique de chacun de ses points. Si de tels plans étaient mis en discussion et
altérés par des passages répétés au scrutin de vote, ils seraient déformés par
suite des conceptions erronées des électeurs qui n'auraient pas approfondi leur
signification. Il est donc nécessaire que nos plans soient décisifs et
logiquement conçus. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas lancer à la
foule, ni même à une petite coterie, pour qu'elle soit mise en pièces, la
grande uvre de notre chef. Ces plans ne bouleverseront pas pour l'instant les
institutions existantes. Ils ne changeront que leur théorie économique, et,
partant, toute la marche de leurs procédures qui suivront alors inévitablement
le chemin prescrit par nos plans.
Saper les institutions de l'État
Les mêmes institutions existent dans tous les pays ; leurs noms seuls
diffèrent : les Chambres, les Ministères, le Sénat, un Conseil privé, des
Départements législatif et administratif.
Je n'ai pas à vous expliquer le mécanisme qui relie ces diverses
institutions, il vous est déjà bien connu. Retenez seulement que chacune des
institutions susnommées correspond à quelque fonction importante du
gouvernement. (J'applique le mot « importante » non pas aux institutions, mais
à leurs fonctions.)
Toutes ces institutions se sont partagé toutes les fonctions du
gouvernement, c'est-à-dire le pouvoir administratif, le pouvoir législatif et
le pouvoir exécutif. Et leurs fonctions sont devenues semblables à celles des
différents organes du corps humain.
Si nous portons atteinte à quelque partie que ce soit de la machine
gouverne-mentale, l'État tombera malade, comme le ferait un corps humain, et il
mourra.
Le libéralisme, ce poison mortel
Lorsque nous eûmes injecté le poison du libéralisme dans l'organisation
de l'État, sa complexion politique changea ; les États furent infectés d'une
maladie mortelle : la décomposition du sang. Il ne reste plus qu'à attendre la
fin de leur agonie.
Les tares des états constitutionnels
Le libéralisme donna naissance aux gouvernements constitutionnels qui
prirent la place de l'autocrate - la seule forme de gouvernement saine pour les
Gentils. Toute constitution, comme vous le savez par vous-mêmes, n'est autre
chose qu'une école de dissensions, de mauvaise entente, de querelles et
d'agitations inutiles de partis ; en résumé, c'est l'école de tout ce qui
affaiblit la force du gouvernement. La tribune comme la presse tendirent à
rendre les gouvernants inactifs et faibles, et, par conséquent, inutiles et
superflus ; c'est pourquoi ils furent déposés dans bien des pays.
L'institution d'une ère républicaine devint alors possible, et nous
remplaçâmes le souverain par sa caricature en la personne d'un président tiré
par nous de la foule et choisi parmi nos créatures et nos esclaves.
C'est de cette manière que nous avons posé la mine sous les Gentils, ou,
mieux, sous les nations des Gentils.
Des présidents responsables
Dans un avenir prochain, nous
rendrons le président responsable.
Nous appliquerons hardiment alors, et sans scrupule, les plans dont
notre « dummy » (celui qui fait « le mort » au whist) sera responsable. Que
nous importe si les rangs des coureurs de places s'éclaircissent, s'il s'élève
des troubles parce qu'on ne peut trouver de président - troubles qui finiront
par désorganiser le pays ?
réduits au rôle de pantins
Pour arriver à de tels résultats, nous prendrons nos mesures, afin qu'on
nomme des présidents ayant à leur passif un scandale comme le « Panama< »,
ou quelque autre affaire louche du même genre. Un président de cet acabit sera
le fidèle exécuteur de nos plans, parce qu'il craindra d'être découvert, et
sera dominé par cette peur qui s'empare toujours d'un homme parvenu au pouvoir
et qui désire vivement conserver les privilèges et les honneurs que lui confère
sa haute charge. La Maison des Représentants élira, protégera et masquera le
président ; mais nous retirerons à cette chambre son pouvoir d'introduire et de
modifier les lois.
Nous donnerons ce pouvoir au président responsable, qui sera comme une
marionnette entre nos mains. Le pouvoir du président deviendra, en pareil cas,
une cible exposée à toutes sortes d'attaques, mais nous lui donnerons un moyen
de défense dans son droit d'appel au peuple par-dessus la tête des députés de
la nation, c'est-à-dire qu'il en appellera directement au peuple composé de nos
esclaves aveugles - la majorité de la populace.
De plus, nous conférerons au président le pouvoir de proclamer la loi
martiale. Nous expliquerons cette prérogative par le fait que le président,
étant le chef de l'armée, doit la tenir sous son autorité pour protéger la
nouvelle Constitution républicaine ; il doit sa protection à cette Constitution
dont il est le représentant responsable.
Contrôle de la législation
Il est clair que, dans de telles conditions, la clef de la situation
intérieure sera entre nos mains, et nul autre que nous ne contrôlera la
législation.
Pour une nouvelle Constitution
démocratique
De plus, quand nous instaurerons la nouvelle Constitution républicaine,
sous prétexte de secret d'État, nous priverons la Chambre de son droit de
discuter l'opportunité des mesures prises par le gouvernement. Par cette
nouvelle Constitution, nous réduirons également au minimum le nombre des
représentants de la nation, diminuant ainsi du même coup, d'un nombre
équivalent, les passions politiques, et la passion de la politique. Si, en
dépit de tout, ils se montraient récalcitrants, nous supprimerions les derniers
représentants en faisant appel à la nation. Le président aura la prérogative de
nommer le président et le vice-président de la Chambre des députés et du Sénat.
Nous substituerons aux sessions permanentes des Parlements des sessions de
quelques mois seulement. En outre, le président, comme chef du pouvoir
exécutif, aura le droit de convoquer et de dissoudre le Parlement, et, en cas
de dissolution, de différer la convocation d'un nouveau Parlement. Mais, afin
que le président ne soit pas tenu pour responsable des conséquences de ces
actes, à proprement parler illégaux, avant que nos plans soient parvenus à
maturité, nous convaincrons les ministres et les autres hauts personnages
officiels qui entourent le président, de dénaturer ses ordres en lançant des
instructions à leur guise, ce qui les obligera à assumer une responsabilité qui
incombait au président. Nous recommanderions, tout particulièrement, de confier
cette fonction au Sénat, au Conseil d'État ou au Conseil des Ministres, mais
non à des individus. Sous notre direction, le président interprétera les lois
qui pourraient être comprises de plusieurs manières.
De plus, il annulera les lois au cas où cela nous paraîtrait opportun.
Il aura également le droit de proposer de nouvelles lois temporaires et même
des modifications dans l'uvre constitutionnelle du gouvernement, invoquant pour
cela les exigences de la prospérité du pays.
L'autocratie juive
De telles mesures nous permettront de retirer graduellement tous les
droits et toutes les concessions que nous aurions pu être tout d'abord
contraints d'accorder en nous arrogeant le pouvoir. Nous aurons été obligés de
les introduire dans la Constitution des gouvernements pour dissimuler
l'abolition progressive de tous les droits constitutionnels, lorsque l'heure
viendra de substituer notre autocratie à tous les gouvernements existants.
Vers le règne d'un souverain juif
Il est possible que notre autocrate soit reconnu avant l'abolition de
Constitutions, autrement dit, la reconnaissance de notre gouvernement partira
du moment où le peuple, déchiré par les discordes et souffrant de la faillite
de ses dirigeants (faillite préparée par nous), vociférera : « Déposez-les, et
donnez-nous un chef mondial qui puisse nous unir et détruire toutes les causes
de dissensions, c'est-à-dire les frontières, les nationalités, les religions,
les dettes d'État, etc., un chef qui puisse nous donner la paix et le repos que
nous ne pouvons trouver sous le gouvernement de nos souverains et de nos
représentants ».
Les Loges, instrument de contagion
Mais vous le savez parfaitement bien vous-mêmes, pour que la multitude
en arrive à hurler cette requête, il faut que dans tous les pays on trouble
continuellement les relations qui existent entre le peuple et les
gouvernements, - les hostilités, les guerres, les haines, et même le martyre de
la faim et du besoin, des maladies inoculées, et cela à un tel degré que les
Gentils ne voient d'autre issue à leurs malheurs qu'un appel à notre argent et
à notre complète souveraineté.
Mais si nous donnons à la nation le temps de se ressaisir, il est peu
probable que pareille opportunité se représente.
ONZIÈME PROTOCOLE
Fondements de la nouvelle Constitution
Le Conseil d'État sanctionnera la puissance du souverain. En tant que
corps législatif officiel, il sera, pour ainsi dire, un Comité destiné à lancer
les ordres des gouvernants.
Voici donc un programme de la Constitution nouvelle que nous préparons
au monde. Nous ferons les lois, définirons les droits constitutionnels et
administratifs : 1° au moyen d'édits de la Chambre législative, proposés par le
président ; 2° au moyen d'ordres généraux et d'ordres du Sénat et du Conseil
d'État, et au moyen des décisions du Cabinet, et, 3° lorsque le moment opportun
se présentera, au moyen d'un coup d'État.
Notre révolution
Ayant ainsi déterminé les grands traits de notre plan d'action, nous
allons discuter les détails qui peuvent nous être nécessaires pour accomplir la
révolution dans tous les rouages de la machine de l'État, suivant le sens que
j'ai déjà indiqué. Par ces détails, j'entends la liberté de religion,
l'élection des représentants du peuple, et bien d'autres droits qui auront à
disparaître de la vie courante des hommes. S'ils ne disparaissent pas tous
entièrement, ils devront être radicalement transformés dès le lendemain du jour
où sera proclamée la Constitution nouvelle. Ce serait seulement à ce moment
précis qu'il n'y aurait plus aucun danger pour nous à faire connaître toutes
les innovations, et cela pour la raison suivante : tout changement apparent, en
un autre temps, pourrait être dangereux, parce que s'il était introduit par la
force, et mis en vigueur strictement et sans discernement, il tendrait à
exaspérer le peuple qui redouterait de nouveaux changements dans des conditions
semblables. D'autre part, si ces changements devaient nous obliger à accorder
plus de concessions encore, le peuple dirait que nous reconnaissons nos erreurs,
et cela pourrait ternir la gloire de l'infaillibilité du nouveau pouvoir. Il
pourrait également dire que nous avons été effrayés et contraints de céder. Et
si tel était le cas, le monde ne nous remercierait jamais, parce qu'il
considère comme son droit d'obtenir toujours des concessions. Si l'une ou
l'autre de ces impressions agissait sur l'esprit du public, ce serait un
immense danger pour le prestige de la Constitution nouvelle.
Il est essentiel pour nous que, dès cette proclamation, tant que le peuple
souffrira encore du brusque changement et sera dans un état de terreur et
d'indécision, il se rende compte que nous sommes si puissants, si
invulnérables, si pleins de force, qu'en aucun cas nous ne prendrons ses
intérêts en considération. Nous tiendrons à ce qu'il soit convaincu que non
seulement nous ignorons ses opinions et ses désirs, mais que nous serons prêts
à tout moment et en tous lieux à réprimer énergiquement toute manifestation ou
toute velléité d'opposition. Nous ferons entendre au peuple que nous avons pris
tout ce que nous désirions et que nous ne lui permettrons jamais de partager le
pouvoir avec nous. Alors, la crainte lui fermera les yeux, et il attendra
patiemment la suite des événements.
Loups et moutons
Les Gentils sont comme un troupeau de moutons - nous sommes les loups.
Et savez-vous ce que font les moutons lorsque les loups pénètrent dans la
bergerie ? Ils ferment les yeux. Nous les amènerons à faire de même, car nous
leur promettrons de leur rendre toutes leurs libertés après avoir asservi tous
les ennemis du monde et obtenu la soumission de tous les partis. J'ai à peine
besoin de vous dire combien de temps ils auront à attendre le retour de leurs
libertés.
Ce que cachent les Loges
Pour quelle raison avons-nous été conduits à imaginer notre politique et
à l'implanter chez les Gentils ? Nous la leur avons inculquée sans leur en
laisser comprendre le sens intime. Qu'est-ce qui nous a poussés à adopter une
telle ligne de conduite, sinon ce fait que, race disséminée, nous ne pouvions
atteindre notre objet par des moyens directs, mais seulement par des moyens
détournés ? Telle fut la cause réelle de notre organisation de la Maçonnerie,
dont ces pourceaux de Gentils n'ont pas approfondi le sens, ni même soupçonné
le but. Ils sont attirés par nous dans la multitude de nos Loges, qui
paraissent être uniquement maçonniques pour jeter de la poudre aux yeux de
leurs camarades.
Par la miséricorde de Dieu, son peuple élu fut dispersé, et cette
dispersion, qui parut au monde comme notre faiblesse, a constitué toute notre
puissance, laquelle nous a conduits au seuil de la souveraineté universelle.
Il nous reste peu de chose à ajouter à ces fondations pour atteindre
notre but.
DOUZIÈME PROTOCOLE
La liberté
Le mot « liberté », qui peut être interprété de diverses manières, nous
le définirons ainsi : « La liberté est le droit de faire ce qui est permis par
la loi ». Une telle définition nous sera utile en ce sens qu'elle nous réserve
de déterminer où il y a et où il n'y aura pas de liberté, pour la simple raison
que la loi permettra seulement ce qui peut satisfaire nos désirs.
La presse
Envers la presse, nous nous conduirons de la manière suivante : - Quel
est actuellement le rôle joué par la presse ? Elle sert à déchaîner sur les
peuples les plus violentes passions, ou, quelquefois, des luttes égoïstes de
partis qui peuvent être nécessaires à nos desseins. Elle est souvent creuse,
injuste, fausse, et la plupart ne comprennent en rien ses intentions
véritables. Nous la mettrons sous le joug et la conduirons avec des rênes
solides ; nous devrons également nous assurer le contrôle de toutes les formes
de publications. Il ne serait d'aucune utilité pour nous de contrôler les
journaux, si nous restions exposés aux attaques des brochures et des livres.
Nous ferons du produit de la publicité, actuellement si coûteuse, une ressource
avantageuse pour notre gouvernement, en introduisant un droit de timbre spécial
et en contraignant les éditeurs et les imprimeurs à nous verser une caution
afin de garantir notre gouvernement contre toutes espèces d'attaques de la part
de la presse. En cas d'attaque, nous répondrions de tous côtés par des amendes.
Ces mesures, timbres, cautions, amendes, seront une importante source de
revenus pour le gouvernement. Certainement, des organes de partis ne
regarderont pas à payer de fortes amendes, mais, après une seconde attaque
sérieuse contre nous, nous les supprimerons totalement. Nul ne pourra
impunément toucher au prestige de notre infaillibilité politique. Pour
interdire une publication, nous trouverons le prétexte suivant : - la
publication qui vient d'être supprimée excitait, dirons-nous, l'opinion
publique, sans aucune raison ou aucun fondement. Je vous prie de bien remarquer
que, parmi les publications agressives, se trouveront celles qui auront été
créées par nous dans ce dessein ; mais ces dernières n'attaqueront notre
politique que sur les points où nous nous serons proposé un changement.
La censure
Aucune information n'atteindra la société sans passer par notre
contrôle. Ceci est déjà pour nous un point acquis par le fait que toutes les
nouvelles sont reçues de toutes les parties du monde par un petit nombre
d'agences qui les centralisent. Lorsque nous serons arrivés au pouvoir, ces
agences nous appartiendront entièrement et ne publieront que les nouvelles
qu'il nous plaira de laisser paraître.
Si, dans les conditions actuelles, nous avons réussi à obtenir, sur la
société des Gentils, un contrôle tel qu'elle n'entrevoie les affaires du monde
qu'à travers des lunettes colorées que nous lui avons mises devant les yeux ;
si, dès maintenant, aucune barrière ne peut nous empêcher de pénétrer les
secrets d'État, ainsi que les nomme la stupidité des Gentils, quelle ne sera
pas notre situation, lorsque nous serons officiellement reconnus comme les
dirigeants du monde, dans la personne de notre Empereur mondial ?
Revenons à l'avenir de la presse. Celui qui voudra devenir éditeur,
libraire ou imprimeur, devra obtenir un certificat et une licence qui, en cas
de désobéissance, lui seraient retirés. Les canaux par lesquels la pensée
humaine trouve son expression seront mis entre les mains de notre gouvernement,
qui les utilisera comme organe éducateur et qui empêchera ainsi le public
d'être dérouté par le « progrès » idéalisateur et par le libéralisme.
Le progrès
Qui d'entre nous ne sait que cet insigne bienfait mène tout droit à
l'utopie d'où naquirent l'anarchie et la haine de l'autorité ? Et cela pour la
simple raison que le « progrès », ou plutôt l'idée d'un progrès libéral, donne
aux hommes des pensées différentes d'émancipation, sans leur assigner aucune
limite. Tous les soi-disant libéraux sont des anarchistes, sinon dans leurs
actes, du moins dans leurs idées. Chacun d'eux court après le fantôme de la
liberté, pensant qu'il peut faire tout ce qui lui plaît, c'est-à-dire tombant
dans un état d'anarchie pour autant qu'il fait de l'opposition par pur amour de
l'opposition.
Littérature et journalisme
Discutons maintenant sur la publication des livres. Nous les taxerons de
la même manière que les quotidiens - autrement dit par le moyen de timbres de
régie et de cautions. Mais, sur les livres de moins de 300 pages, nous
doublerons l'impôt. Nous rangerons cette sorte de livre parmi les brochures, de
manière à restreindre la publication des périodiques qui constituent la forme
la plus virulente du poison imprimé. Ces mesures obligeront également les
écrivains à publier de si longs ouvrages qu'ils seront peu lus du public,
surtout en raison de leur prix élevé. Nous-mêmes publierons des livres bon
marché, afin d'instruire et de fixer l'esprit public dans le sens qui nous
convient. L'impôt réduira la production de la littérature sans sujet spécial,
purement récréative ; et le fait qu'ils seront responsables devant la loi
mettra les auteurs entre nos mains. Celui qui voudrait nous attaquer avec sa
plume ne trouverait pas d'éditeur.
Avant d'imprimer un ouvrage quelconque, l'éditeur ou l'imprimeur devra
obtenir des autorités un permis de publier ledit ouvrage. Ainsi nous
connaîtrons d'avance toute conspiration contre nous, et nous pourrons la
frapper à la tête en prévenant le complot et en publiant une explication.
La littérature et le journalisme sont les deux puissances d'éducation
les plus importantes ; pour cette raison, notre gouvernement achètera le plus
grand nombre de périodiques. Nous neutraliserons ainsi la mauvaise influence de
la presse indépendante, et nous acquerrons un empire énorme sur l'esprit
humain. Si nous permettons dix périodiques privés, nous en lancerons trente
nous-mêmes, et ainsi de suite.
Mais le public ne doit pas avoir de ces mesures le plus léger soupçon ;
aussi, les périodiques par nous publiés devront paraître de vues et d'opinions
contradictoires, inspirant ainsi confiance et présentant une forme attrayante à
nos ennemis sans défiance, qui tomberont de la sorte dans notre piège et seront
désarmés.
Au premier rang, nous placerons la presse officielle. Elle veillera
constamment à la défense de nos intérêts, et, par suite, son influence sur le
public sera relativement insignifiante. Au second rang, nous placerons la
presse semi-officielle, dont le devoir sera d'attirer les tièdes et les
indifférents. Au troisième rang, nous placerons la presse qui se donnera l'air
de nous faire opposition et qui, dans l'une de ses publications, semblera notre
adversaire. Nos véritables ennemis croiront à la sincérité de cette opposition
et nous laisseront voir leurs cartes.
Tous les journaux défendront des partis différents - aristocratique,
républicain, révolutionnaire et même anarchiste - mais, bien entendu, aussi
longtemps seulement que dureront les Constitutions. Ces journaux, comme le dieu
indien Vichnou, auront des centaines de mains dont chacune tâtera le pouls de
la changeante opinion publique.
Quand le pouls s'accélérera, ces mains inclineront l'opinion publique
vers notre cause, car un sujet nerveux est facilement conduit et subit aisément
toutes sortes d'influences.
Si quelques bavards s'imaginent qu'ils répètent l'opinion de l'organe de
leur parti, ils ne répètent, en réalité, que notre propre opinion ou celle que
nous désirons. En pensant qu'ils suivent leur journal, ils suivront, en
réalité, le drapeau que nous ferons flotter devant eux. Pour que notre armée de
journaux puisse exécuter ce programme dans son esprit, à savoir soutenir les
différents partis, il nous faudra organiser notre presse avec grand soin.
Sous le nom de « Commission centrale de la Presse », nous organiserons
des meetings littéraires où nos agents, inaperçus, donneront le mot d'ordre et
le mot de passe. En discutant et en contredisant notre politique, toujours
superficiellement, bien entendu, sans toucher effectivement à aucune de ses
parties essentielles, nos organes mèneront des débats simulés avec les journaux
officiels, afin de nous donner un motif de définir nos plans avec plus
d'exactitude que nous ne le pouvions faire dans nos programmes préliminaires.
Mais ceci uniquement lorsqu'il y aura profit pour nous. Cette opposition de la presse
nous servira également à faire croire au peuple que la liberté de la parole
existe encore. A nos agents, elle donnera l'opportunité de montrer que nos
adversaires portent contre nous des accusations dénuées de sens, puisqu'ils
seront incapables de découvrir une base réelle pour réfuter notre politique.
De telles mesures, échappant à l'attention publique, seront les plus
sûrs moyens de guider l'esprit du peuple et d'inspirer confiance en notre
gouvernement.
Grâce à ces mesures, nous pourrons exciter ou calmer l'esprit public sur
les questions politiques, lorsque cela nous deviendra nécessaire ; nous
pourrons le persuader ou le dérouter en imprimant de vraies ou de fausses
nouvelles, des événements exacts ou contradictoires, suivant la convenance de
nos desseins. Les informations que nous publierons dépendront de la disposition
actuelle du peuple à accepter telle sorte de nouvelles, et nous examinerons
toujours soigneusement le terrain avant d'y mettre le pied.
Les restrictions que nous imposerons - comme je l'ai dit - aux
publications privées nous permettront de rendre certaine la défaite de nos
ennemis, parce qu'ils n'auront aucun organe de presse à leur disposition au
moyen duquel ils pourraient donner libre cours à leurs opinions. Nous n'aurons
même pas à faire une réfutation totale de leurs affirmations.
Les ballons d'essai que nous lancerons dans le troisième rang de notre
presse seront, s'il est nécessaire, réfutés par nous d'une manière
semi-officielle.
La franc-maçonnerie et la presse
Déjà il existe dans le journalisme français un système d'entente
maçonnique pour donner les mots d'ordre. Tous les organes de la presse sont
liés par des secrets professionnels mutuels, à la manière des anciens augures.
Aucun de ses membres ne dévoilera sa connaissance du secret, si l'ordre n'a pas
été donné de le rendre public. Pas un seul éditeur n'aura le courage de trahir
le secret qui lui a été confié, car nul n'est admis dans le monde littéraire
s'il ne porte la marque de quelque acte ténébreux dans son passé. Au moindre
signe d'insoumission, la tache serait aussitôt révélée. Tant que ces marques
restent connues du petit nombre seulement, le prestige du journaliste attire
l'opinion publique à travers le pays tout entier. Le peuple le suit et
l'admire.
Les provinces
Nos plans doivent principalement s'étendre à la province. Il nous est
indispensable d'y créer des idées et des opinions telles qu'à un moment donné
nous les puissions lancer contre la capitale, en les présentant comme les vues
neutres des provinces.
Évidemment, la source et l'origine de ces idées ne seraient pas changées
- elles seraient nôtres.
Il est pour nous de toute nécessité qu'avant notre prise de possession
du pouvoir les grandes villes soient, pendant quelque temps, sous l'influence
de l'opinion des provinces, c'est-à-dire qu'elles connaissent l'opinion de la
majorité, opinion par nous préparée. Il nous est nécessaire que les capitales,
au moment critique et psychologique, n'aient pas le temps de discuter un fait
accompli, mais qu'elles l'acceptent simplement parce qu'il a été approuvé par
une majorité dans les provinces.
Un régime infaillible
Lorsque nous arriverons à la période du nouveau régime - c'est-à-dire
pendant la période transitoire qui précédera notre souveraineté -, nous ne
permettrons à la presse de publier aucun compte rendu d'affaires criminelles ;
il faut que le peuple pense que le nouveau régime est si satisfaisant que le
crime même n'existe plus.
Là où le crime sera commis, il ne devra être connu que de la victime et
de ceux qui, par hasard, en auront été les témoins, mais de ceux-là seuls.
TREIZIÈME PROTOCOLE
Nos serviteurs
Le besoin du pain quotidien obligera les Gentils à tenir leurs langues
et à rester nos humbles serviteurs. Ceux des Gentils que nous pourrions occuper
dans notre presse discuteront, sous nos ordres, les faits que nous ne jugerions
pas à propos de discuter dans notre gazette officielle. Et, tandis que tous les
genres de discussion et de débats auront lieu de la sorte, nous ferons passer
les lois dont nous aurons besoin, puis nous les présenterons au public comme un
fait accompli.
Nul n'osera demander que ce qui a été décidé soit abrogé, tout
spécialement parce que nous aurons tout coloré de notre intention d'aider au
progrès. Alors, la presse détournera l'attention du public par de nouvelles
propositions. Vous savez vous-mêmes que nous avons toujours appris au peuple à
rechercher de nouvelles émotions.
L'opinion publique
Des aventuriers politiques, sans cervelle, précipiteront la discussion
de nouveaux problèmes, semblables à ceux qui, même de nos jours, ignorent ce
dont ils parlent. Les problèmes politiques ne sont pas destinés à être connus
du commun des mortels ; ils ne peuvent être compris, comme je l'ai dit plus
haut, que des gouvernements qui ont, depuis des siècles, dirigé les affaires.
De tout ceci, vous pouvez conclure que nous n'en déférerons à l'opinion
publique que pour faciliter le travail de notre machinerie. Vous pouvez
également remarquer que nous cherchons l'approbation sur les diverses questions
non par des actes, mais par des paroles. Nous affirmons continuellement que,
dans toute la mesure possible, nous sommes guidés par l'espoir et la certitude
de servir le bien public.
Commerce et industrie
Afin de détourner les gens agités des questions politiques, nous leur
fournirons de nouveaux problèmes, concernant le commerce et l'industrie, par
exemple. Qu'ils s'excitent sur ces questions tant qu'ils voudront. Les masses
ne consentent à s'abstenir et à se détacher de ce qu'elles croient être
l'action politique que si nous leur procurons de nouveaux amusements : le
commerce, par exemple, que nous essayons de leur faire passer comme question
politique. Nous-mêmes avons amené les masses à prendre part à la politique pour
nous assurer leur appui dans notre campagne contre les gouvernements des
Gentils.
Distraire pour mieux tromper
Pour les empêcher de se découvrir une nouvelle ligne de conduite en
politique, nous les distrairons également par toutes sortes de divertissements
: jeux, passe-temps, passions, maisons publiques.
Nous allons bientôt lancer des annonces dans les journaux, invitant le
peuple à prendre part à des concours de tout genre : artistiques, sportifs,
etc. Ces nouveaux divertissements distrairont définitivement l'esprit public
des questions qui pourraient nous mettre en conflit avec la populace. Comme le
peuple perdra graduellement le don de penser par lui-même, il hurlera avec
nous, pour cette raison bien simple que nous serons les seuls membres de la
société à même d'avancer des idées nouvelles ; ces voies inconnues seront
ouvertes à la pensée par des intermédiaires qu'on ne pourra soupçonner être des
nôtres.
Crédulité des Goïm
Le rôle des idéalistes libéraux sera définitivement terminé quand notre
gouvernement sera reconnu. Jusque-là, ils nous rendront grand service, et c'est
pourquoi nous essayerons d'incliner l'esprit public vers toutes sortes de théories
fantastiques qui pourraient être avancées ou libérales. C'est nous qui avons,
avec un succès complet, tourné les têtes sans cervelle des Gentils vers le
socialisme, par nos théories progressistes ; on ne trouverait pas parmi les
Gentils un seul homme capable de s'apercevoir que, hors les cas où il s'agit de
découvertes matérielles ou scientifiques, il y a toujours derrière le mot «
progrès » un leurre quelconque. Car il n'existe qu'un seul enseignement vrai
dans lequel le « progrès » n'a point de place. Le progrès, comme toute idée
fausse, sert à cacher la vérité pour que personne ne la sache que nous, le
Peuple élu de Dieu, pour en être le gardien.
Le monde aux mains des Juifs
Lorsque nous aurons le pouvoir, nos orateurs discuteront les grands
problèmes qui ont bouleversé l'humanité que nous amènerons, enfin, sous notre
joug béni.
Qui se doutera alors que tous ces problèmes furent lancés à notre
instigation, pour servir un plan politique que nul n'aura saisi durant tant de
siècles ?
QUATORZIÈME PROTOCOLE
La religion juive seule tolérée
Quand nous serons les maîtres de la terre, nous ne tolérerons aucune
religion que la nôtre, c'est-à-dire une religion n'admettant qu'un seul Dieu à
qui notre destin est lié par l'élection qu'il fit de nous, et par qui est
également déterminé le destin du monde.
Il faut, pour cette raison, que nous abolissions toutes les professions
de foi. Si, momentanément, le résultat obtenu est de faire des athées, notre
but n'en sera pas contrarié, mais cela servira d'exemple aux générations
futures qui écouteront notre enseignement sur la religion de Moïse, religion
dont la doctrine ferme et bien réfléchie nous imposa le devoir de mettre toutes
les nations sous nos pieds.
En agissant ainsi, nous insisterons également sur les vérités mystiques
de l'enseignement mosaïque, desquelles dépend, dirons-nous, toute valeur
éducative.
La paix dans l'esclavage
Puis, nous publierons, en toute occasion, des articles dans lesquels nous
comparerons notre avantageuse autorité à celle du passé. L'état de bénédiction
et de paix qui existera alors, bien qu'il sera le fruit de longs siècles de
perturbation, mettra encore en relief le bienfait de notre nouveau
gouvernement. Nous exposerons, sous les couleurs les plus vives, les erreurs
commises par les Gentils dans leur administration. Nous soulèverons un tel
dégoût pour l'ancien régime que les nations préféreront la paix dans
l'esclavage aux droits que lui donnerait la liberté si haut exaltée, mais qui
les a si cruellement torturés, qui a épuisé les sources de l'existence humaine
et vers lesquels poussait seule, à vrai dire, une troupe d'aventuriers qui ne
savaient pas ce qu'ils faisaient.
Les inutiles changements de gouvernement auxquels nous aurons poussé les
Gentils, pour ruiner leur édifice gouvernemental, auront tellement fatigué les
peuples, qu'ils préféreront tout endurer de nous dans la crainte d'avoir à
souffrir, de nouveau, les tourments et les malheurs qu'ils auront subis. Nous
attirerons une attention spéciale sur les erreurs historiques des gouvernements
des Gentils, erreurs qui les conduisirent à martyriser l'humanité durant tant
de siècles, parce qu'ils n'entendaient rien à ce qui concerne le vrai bonheur
de la vie humaine, étant constamment à la recherche de plans fantastiques de
bien-être social. Car les Gentils ne se sont pas aperçus que leurs plans, au
lieu d'améliorer les rapports des hommes entre eux, n'ont servi qu'à les rendre
de plus en plus mauvais. Cependant, ces rapports mutuels sont la base même de
l'existence humaine. Toute la force de nos principes et des mesures que nous
prendrons pour les appliquer consistera en ce que nous les interpréterons en
les mettant en contraste lumineux avec le régime tombé des anciennes conditions
sociales.
Notre religion et ses mystères
Nos philosophes exposeront tous les désavantages des religions des
Gentils, mais personne ne jugera jamais notre religion de son vrai point de
vue, parce que personne n'en aura jamais une connaissance complète, à part les
nôtres, qui ne se hasarderont, dans aucun cas, à en dévoiler les mystères.
Littérature malsaine et littérature
de l'avenir
Dans les pays soi-disant dirigeants, nous avons fait circuler une
littérature malsaine, ordurière et dégoûtante. Nous continuerons à laisser
prévaloir cette littérature pendant un court espace de temps, après
l'établissement de notre gouvernement, afin qu'elle fasse ressortir d'une
manière plus frappante le contraste des enseignements que nous donnerons du pinacle
où nous serons élevés. Nos savants, instruits tout exprès pour diriger les
Gentils, feront des discours, tireront des plans, ébaucheront des mots et
écriront des articles au moyen desquels nous influencerons les esprits, les
inclinant vers la science et les idées qui nous conviendront.
QUINZIÈME PROTOCOLE
Organiser la révolution mondiale
Quand nous aurons obtenu le pouvoir, par des coups d'État préparés par
nous, de façon à ce qu'ils se produisent simultanément dans tous les pays, et
aussitôt après que les gouvernements respectifs de ces derniers auront été
officiellement proclamés incapables de gouverner le peuple - il pourra
s'écouler un temps considérable, tout un siècle peut-être - nous ferons tous
nos efforts pour empêcher les conspirations de se tramer contre nous.
La terreur n'épargnera pas les
sociétés secrètes
Pour atteindre ce but, nous emploierons l'impitoyable moyen des
exécutions contre tous ceux qui pourraient prendre les armes contre
l'établissement de notre pouvoir.
L'institution d'une nouvelle société secrète quelconque tombera aussi
sous le coup de la peine de mort ; quant aux sociétés secrètes qui existent
actuellement et qui nous sont connues, celles qui servent et ont servi notre
cause, nous les dissoudrons et enverrons leurs membres en exil au bout du
monde.
Ce qui attend les francs-maçons non
juifs
C'est de cette manière que nous agirons avec les francs-maçons Gentils
qui pourraient en savoir plus long qu'il ne nous convient. Nous tiendrons dans
une perpétuelle crainte de l'exil tels francs-maçons auxquels, pour une raison
quelconque, nous ferions miséricorde. Nous ferons passer une loi qui condamnera
tous les anciens membres des sociétés secrètes à être exilés d'Europe, où sera
le centre de notre gouvernement.
Les décisions de notre gouvernement seront irrévocables et nul n'aura le
droit d'en appeler.
Terreur et autocratie
Pour mettre sous la botte la société des Gentils, dans laquelle nous
avons si profondément enraciné la discorde et les dogmes de la religion
protestante, des mesures impitoyables devront être introduites. De telles
mesures montreront aux nations que notre puissance ne peut être bravée. Nous ne
devons tenir aucun compte des nombreuses victimes qui devront être sacrifiées
afin d'obtenir la prospérité future.
Obtenir la prospérité, même au moyen de nombreux sacrifices, est le
devoir d'un gouvernement qui comprend que les conditions de son existence ne
consistent pas seulement dans les privilèges dont il jouit, mais aussi dans la
pratique de son devoir.
Fortifier le prestige de son pouvoir est la condition principale de sa
stabilité, et ce prestige ne peut s'obtenir que par une puissance majestueuse
et inébranlable qui se montrerait inviolable et entourée d'un pouvoir mystique,
par exemple, le pouvoir décrété par Dieu.
Telle fut, jusqu'à nos jours, l'autocratie russe, notre seule ennemie
dangereuse, si nous ne comptons pas le Saint-Siège. Rappelez-vous le temps où
l'Italie était inondée de sang ; elle ne toucha pas un cheveu de la tête de
Sylla, bien que ce fût lui qui fit couler son sang.
Grâce à sa force de caractère, Sylla devint un dieu aux yeux du peuple,
et son audacieux retour en Italie le rendit inviolable. La populace ne touchera
pas celui qui l'hypnotise par son courage et sa force d'âme.
De l'utilisé des Loges
Tant que nous n'aurons pas atteint le pouvoir, nous tâcherons de créer
et de multiplier les Loges de francs-maçons dans toutes les parties du monde.
Nous attirerons dans ces Loges tous ceux qui peuvent revêtir la mentalité
publique ou qui en sont déjà revêtus, car ces Loges seront les principaux lieux
où nous recueillerons nos renseignements en même temps qu'elles seront des
centres de propagande.
La direction des Loges aux mains des
Juifs
Nous centraliserons toutes ces Loges sous une direction unique, connue
de nous seuls et constituée par nos Sages. Ces Loges auront également leurs
propres représentants, afin de masquer les véritables dirigeants. Et ces
dirigeants auront seuls le droit de désigner les orateurs et de tracer l'ordre
du jour. Dans ces Loges, nous resserrerons les liens de toutes les classes
socialistes et révolutionnaires de la société. Les plans politiques les plus
secrets nous seront connus, et, dès qu'ils seront formés, nous en dirigerons
l'exécution.
L'espionnage, arme juive
Presque tous les agents de la police internationale et secrète seront
des membres de nos Loges.
Les services de la police sont d'une extrême importance pour nous, car
ils peuvent masquer nos entreprises, inventer des explications plausibles du
mécontentement des masses, aussi bien que punir ceux qui refusent de se
soumettre.
Les Juifs, seuls maîtres des
sociétés secrètes
La plupart de ceux qui entrent dans les sociétés secrètes sont des
aventuriers qui, pour une raison ou pour une autre, veulent se frayer un chemin
dans la vie et qui ne sont point d'esprit sérieux.
Avec de tels hommes, il nous sera facile de poursuivre notre but et nous
leur ferons mettre notre machine en mouvement.
Si le monde entier en est bouleversé, c'est qu'il nous était nécessaire
de le bouleverser ainsi, afin de détruire sa trop grande solidité. Si, au
milieu de ce bouleversement, éclatent des conspirations, cela voudra dire que
l'un de nos plus fidèles agents est à la tête desdites conspirations. Il est
bien naturel que nous soyons le seul peuple à diriger les entreprises
maçonniques. Nous sommes le seul peuple qui sache les conduire. Nous
connaissons le but final de toute action, tandis que les Gentils ignorent la
plupart des choses concernant la maçonnerie et ne peuvent même pas voir les
résultats immédiats de ce qu'ils font. Généralement, ils ne pensent qu'aux
avantages immédiats du moment et sont contents si leur orgueil est satisfait
par l'accomplissement de leurs intentions, et ils ne perçoivent pas que l'idée
originale ne leur revient pas, mais fut inspirée par nous.
L'arrivisme des Goïm
Les Gentils fréquentent les Loges maçonniques par pure curiosité, ou
dans l'espoir de recevoir leur part des avantages qu'elles procurent ; et
quelques-uns d'entre eux, afin de pouvoir discuter leurs idées idiotes devant
un auditoire. Les Gentils sont à l'affût des émotions que donnent le succès et
les applaudissements ; nous les leur distribuons sans compter. C'est pourquoi
nous les laissons remporter leurs succès et tournons à notre avantage les
hommes possédés par la vanité et qui s'assimilent inconsciemment nos idées,
convaincus de leur propre infaillibilité et persuadés qu'eux seuls ont des
idées et ne sont pas soumis à l'influence d'autrui.
Vous ne vous doutez pas combien il est facile d'amener le plus
intelligent des Gentils à un degré ridicule de naïveté, en flattant sa vanité,
et, d'autre part, combien il est facile de le décourager par le plus petit
échec, ou simplement en cessant de l'applaudir ; on le réduit ainsi à un état
de sujétion servile par la perspective de quelque nouveau succès. Autant les
nôtres méprisent le succès et sont seulement anxieux de voir leurs plans
réussir, autant les Gentils aiment le succès et, pour son amour, sont prêts à
lui sacrifier la réussite de tous leurs plans. Ce trait caractéristique des
Gentils nous permet de faire aisément d'eux ce que nous voulons. Ceux qui
paraissent être des tigres sont aussi stupides que des moutons et leurs têtes
sont pleines de vide.
Nous les laisserons donc chevaucher, dans leurs rêves, sur le coursier
des vains espoirs de détruire l'individualité humaine par des idées symboliques
de collectivisme.
Ineptie du collectivisme
Ils n'ont pas encore compris et ne comprendront jamais que ce rêve fou
est contraire à la loi fondamentale de la nature, qui, depuis le commencement
du monde, créa les êtres différents les uns des autres, afin de donner à chacun
son individualité.
Le fait que nous avons été capables d'amener les Gentils à une idée
aussi erronée ne prouve-t-il pas, avec une clarté frappante, quelle conception
étroite, en comparaison de la nôtre, ils se font de la vie humaine ? Là réside
notre plus grand espoir de succès.
Massacres pour la cause
Combien clairvoyants étaient nos anciens Sages lorsqu'ils nous disaient
que, pour atteindre un but réellement grand, nous ne devions pas nous arrêter
devant les moyens, ni compter le nombre des victimes devant être sacrifiées à
la réalisation de la cause ! Nous n'avons jamais compté les victimes de la race
de ces brutes de Gentils, et, bien que nous ayons dû sacrifier un assez grand
nombre des nôtres, nous avons déjà donné à notre peuple une situation dans le
monde telle qu'il ne l'eût jamais rêvée. Un nombre relativement restreint de
victimes de notre côté a sauvé notre nation de la destruction.
Les francs-maçons doivent payer
Tout homme doit inévitablement finir par la mort. Il vaut mieux hâter
cette fin pour ceux qui entravent le progrès de notre cause, plutôt que pour
ceux qui la font avancer. Nous mettons à mort les francs-maçons de telle
manière que nul, en dehors de la Fraternité, n'en peut avoir le moindre
soupçon. Les victimes elles-mêmes ne peuvent s'en douter à l'avance. Toutes
meurent, quand il est nécessaire, d'une mort apparemment naturelle. Connaissant
ces faits, la Fraternité n'ose protester contre ces exécutions.
Par ces moyens, nous avons coupé à sa racine même toute protestation
contre nos ordres pour autant que les francs-maçons eux-mêmes sont en jeu. Nous
prêchons le libéralisme aux Gentils, mais, d'autre part, nous tenons notre
propre nation dans une entière sujétion.
La vérité sur les lois et la
puissance des Gentils
Sous notre influence, les lois des Gentils furent obéies aussi peu que
possible. Le prestige de leurs lois a été miné par nos idées libérales que nous
avons introduites parmi eux. Les questions les plus importantes, aussi bien
politiques que morales, sont résolues, par les Cours de Justice, de la manière
que nous leur prescrivons. L'administrateur de la Justice des Gentils envisage
ces questions à la lumière qu'il nous plaît de les lui présenter. Nous y
parviendrons grâce à nos agents et à des hommes avec lesquels nous paraissons
n'avoir aucune relation : opinions de la presse et autres moyens ; même des
sénateurs, et d'autres personnages officiels, suivent aveuglément nos avis.
Le cerveau du Gentil, étant d'un caractère purement bestial, est
incapable d'analyser et d'observer quoi que ce soit, et, plus encore, de prévoir
les conséquences que peut avoir un cas présenté sous un certain jour.
Notre mission
C'est, précisément, dans cette différence de mentalité entre les Gentils
et nous-mêmes que nous pouvons aisément voir le signe de notre élection par
Dieu et de notre nature surhumaine ; il nous suffit de la comparer au cerveau
instinctivement bestial des Gentils. Ils ne font que voir les faits, mais ne
les prévoient pas, et sont incapables d'inventer quoi que ce soit, à
l'exception, peut-être, de choses matérielles. De tout cela, il ressort
clairement que la nature elle-même nous a destinés à conduire et à gouverner le
monde.
Nos lois seront courtes et claires
Quand l'heure viendra pour nous de gouverner ouvertement, le moment sera
venu aussi de montrer la douceur de notre régime et d'amender toutes les lois.
Nos lois seront brèves et concises, ne demandant aucune interprétation ; tout
le monde pourra les connaître dans leurs moindres détails.
Obéissance absolue
Leur trait essentiel sera d'exiger l'obéissance absolue à l'autorité, et
ce respect de l'autorité sera porté à ses limites extrêmes. Alors cessera tout
abus de pouvoir.
Châtiments impitoyables contre les
abus de pouvoir
Chacun sera responsable devant l'unique pouvoir suprême, nommément celui
du souverain.
L'abus de pouvoir, de la part de qui que ce soit, exception faite pour
le souverain, sera si sévèrement puni qu'on perdra l'envie d'essayer sa force à
cet égard.
Nous surveillerons attentivement chacune des décisions prises par notre
Corps administratif, d'où dépendra le travail de la machine départementale,
parce que si l'administration se relâche le désordre surgira partout. Pas un
seul acte illégal, pas un seul abus de pouvoir ne restera impuni.
Tous les actes de dissimulation ou de négligence volontaire de la part
des agents de l'administration disparaîtront dès qu'on aura vu les premiers
exemples de châtiment.
Le prestige de notre puissance exigera que des châtiments convenables
soient infligés, c'est-à-dire qu'ils soient durs, même dans le cas de la plus
insignifiante atteinte portée à ce prestige, en vue d'un gain personnel.
L'homme qui, par une peine même trop sévère, expie son crime sera comme le
soldat mourant sur le champ de bataille de l'administration pour la cause de
l'autorité, des principes et de la loi ; cause qui n'admet aucune déviation de
la voie commune en faveur d'intérêts personnels, même pour ceux qui conduisent
le char de l'État. Ainsi, nos juges sauront que, en essayant de montrer leur
indulgence, ils violent la loi de la justice faite pour imposer un châtiment
exemplaire, en raison des fautes commises, et non pour permettre au juge de
montrer sa clémence. Cette heureuse qualité ne devra s'exercer que dans la vie
privée et non dans l'exercice officiel des fonctions de juge, sans quoi la
portée éducatrice de la vie politique perd toute son efficacité.
S'assurer la docilité des juges
Les magistrats, à cinquante-cinq ans, cesseront toutes fonctions pour
les raisons suivantes :
1° Parce que des hommes âgés s'attachent plus fortement à des idées
préconçues et sont moins capables d'obéir à des ordres nouveaux ;
2° Parce qu'une telle mesure nous permettra d'opérer de fréquents
changements dans la magistrature qui, ainsi, sera docilement soumise à toute
pression de notre part. Tout homme désirant conserver son poste devra, pour se
l'assurer, nous obéir aveuglément.
Pas de juges et de fonctionnaires
libéraux
En général, nos juges seront choisis parmi ceux qui comprennent que leur
devoir est de punir et d'appliquer les lois et non de s'attarder à des rêves de
libéralisme qui pourraient porter atteinte à notre plan d'éducation, comme
c'est le cas pour les juges Gentils actuels. Notre système de renouveler les
magistrats nous aidera, en outre, à détruire toutes les combinaisons qu'ils
pourraient former entre eux ; aussi travailleront-ils uniquement dans l'intérêt
du gouvernement dont leur sort dépendra. La génération future des juges sera
formée de manière à empêcher, instinctivement, toute action qui pourrait
entamer les relations existantes de nos sujets entre eux.
Actuellement, les juges des Gentils sont indulgents pour tous les genres
de crimes, car ils ne se font pas une idée exacte de leur devoir, pour cette
simple raison que les gouvernants, lorsqu'ils nomment les juges, ne leur
inculquent pas cette idée.
Les gouvernants des Gentils, lorsqu'ils nomment leurs sujets à des
postes élevés, ne se soucient pas de leur en expliquer l'importance et de leur
faire comprendre dans quel but les postes en question ont été créés ; ils
agissent comme les animaux lorsque ceux-ci envoient leurs petits à la recherche
d'une proie. Ainsi les gouvernements des Gentils sont ruinés par leurs propres
serviteurs. Nous tirerons une morale de plus des résultats du système adopté
par les Gentils ; elle nous servira à édifier notre gouvernement.
Nous déracinerons toute tendance libérale de chacune des institutions de
propagande importantes dans notre gouvernement, institutions dont peut dépendre
la formation de tous ceux qui seront nos sujets. Ces postes importants seront
exclusivement réservés à ceux qui furent spécialement formés par nous pour
l'administration.
Tout l'or du monde entre nos mains
Observera-t-on que de retraiter prématurément nos fonctionnaires serait
trop dispendieux pour notre gouvernement, je répondrai alors que, tout d'abord,
nous essayerons de découvrir pour de tels fonctionnaires une occupation privée
propre à compenser pour eux la perte de leur emploi, ou que, d'ailleurs, notre
gouvernement étant alors en possession de tout l'argent du monde, les dépenses
ne seront pas à considérer.
Notre autocratie sera logique dans tous ses actes ; aussi toute décision
prise par le bon plaisir de notre gouvernement sera toujours traitée avec
respect et obéie sans condition.
Despotisme absolu
Nous ne tiendrons aucun compte des murmures et des mécontentements, et
nous punirons tout indice de mauvaise humeur si sévèrement, que chacun tirera
de là un exemple applicable à soi-même.
Suppression du droit d'appel
Nous supprimerons le droit d'appel et le réserverons à notre seul usage,
parce que nous ne devons pas laisser se développer parmi le peuple l'idée que
nos juges sont capables de se tromper dans leurs décisions.
Au cas où un jugement exigerait la révision, nous déposerions
immédiatement le juge en question, et le châtierions publiquement, afin qu'une
telle erreur ne se reproduisît pas.
Je répète ce que j'ai déjà dit : l'un de nos principes les plus
importants sera de surveiller nos fonctionnaires administratifs, et ceci dans
le but exprès de satisfaire la nation, parce qu'elle peut, de plein droit,
exiger qu'un gouvernement ait de bons fonctionnaires.
Sous des apparences patriarcales
Notre gouvernement aura l'apparence d'une mission patriarcale dévolue à
la personne de notre souverain. Notre nation et nos sujets le regarderont comme
un père qui prend soin de satisfaire tous leurs besoins, de surveiller tous
leurs actes et de régler les relations de ses sujets les uns avec les autres,
aussi bien que leurs relations avec le gouvernement.
Le roi juif du monde
Ainsi le sentiment de respect envers le souverain pénétrera si
profondément dans la nation qu'elle ne pourra plus se passer de sa sollicitude
et de sa direction. Elle ne pourra vivre en paix sans lui et, finalement, le
reconnaître comme son maître absolu.
Le peuple aura pour lui un sentiment de respect si profond qu'il sera
proche de l'adoration, spécialement lorsqu'il se convaincra que ses
fonctionnaires exécutent aveuglément ses ordres et que, seul, il règne sur eux.
Ils se réjouiront de nous voir organiser leurs vies comme si nous étions des
parents désireux d'inculquer à leurs enfants un vif sentiment du devoir et de
l'obéissance.
Sacrifier les individus
En ce qui concerne notre politique secrète, toutes les nations sont des
enfants comme le sont leurs gouvernements. Ainsi que vous pouvez le voir
vous-mêmes, je fonde notre despotisme sur le Droit et le Devoir. Le droit du
gouvernement d'exiger que le peuple remplisse son devoir est, en lui-même, une
obligation du souverain qui est le père de ses sujets. Le droit de la force lui
est accordé, afin qu'il conduise l'humanité dans la direction voulue par les
lois de la nature, c'est-à-dire vers l'obéissance.
Toute créature en ce monde est en sujétion, soumise tantôt à un homme,
tantôt aux circonstances, tantôt à sa propre nature, en tous les cas à quelque
chose de plus puissant qu'elle-même. Soyons donc les plus puissants dans
l'intérêt de la cause commune.
Nous devons, sans hésitation, sacrifier les individus qui auraient violé
l'ordre existant, parce qu'un châtiment exemplaire est la solution du grand
problème de l'éducation.
Notre roi, patriarche du monde
Le jour où le roi d'Israël posera sur sa tête sacrée la couronne que lui
offrira l'Europe entière, il deviendra le Patriarche du monde.
Le nombre des victimes qui devront être sacrifiées par notre roi
n'excédera jamais le nombre de celles qui ont été immolées par les souverains
Gentils dans leur poursuite de la grandeur et dans leurs rivalités.
Notre souverain sera en communication constante avec le peuple ; il lui
adressera, du haut des tribunes, des discours qui seront immédiatement transmis
au monde entier.
SEIZIÈME PROTOCOLE
L'enseignement
En vue de détruire toute espèce d'entreprise collective autre que la
nôtre, nous annihilerons toute uvre collective dès sa naissance ; en d'autres
termes, nous transformerons les universités et les reconstruirons sur de
nouveaux plans.
Les chefs et les professeurs des universités seront spécialement
préparés au moyen de programmes d'action perfectionnés et secrets, dont ils
seront instruits et ne pourront s'écarter sans châtiment. Ils seront désignés
avec soin et dépendront entièrement du gouvernement. De notre programme, nous
exclurons tout l'enseignement de la loi civile, comme celui de tout autre sujet
politique. A un petit nombre d'hommes, choisis parmi les initiés pour leurs
capacités évidentes, seront dévoilées ces sciences. Les universités n'auront
pas le droit de lancer dans le monde des blancs-becs regardant les nouvelles
réformes constitutionnelles comme si elles étaient des comédies ou des
tragédies, ou se préoccupant de la question politique que leurs pères eux-mêmes
ne comprennent pas.
Une mauvaise connaissance de la politique pour une foule de gens est la
source d'idées utopiques, et en fait de mauvais citoyens. Vous pouvez vous en
rendre compte vous-mêmes d'après le système d'éducation des Gentils. Nous y
avions introduit tous ces principes afin de pouvoir, avec succès, détruire leur
structure sociale, ainsi que nous y sommes parvenus. Lorsque nous serons au
pouvoir, nous supprimerons des programmes d'éducation tous les sujets qui
pourraient troubler le cerveau de la jeunesse ; nous en ferons des enfants
désobéissants, aimant leur maître et reconnaissant dans sa personne le pilier
principal de la paix et du bien public.
Aux classiques et à l'étude de l'histoire ancienne, qui contiennent plus
de mauvais exemples que de bons, nous substituerons l'étude des problèmes de
l'avenir. Nous effacerons de la mémoire humaine le passé qui pourrait nous être
défavorable, ne laissant subsister que les faits où s'affirment indubitablement
les erreurs des gouvernements Gentils. Les sujets traitant des questions de la
vie pratique, de l'organisation sociale et des relations des hommes entre eux,
comme aussi des conférences contre les exemples mauvais et égoïstes, qui sont
corrupteurs et font du mal, et d'autres questions semblables où le raisonnement
n'intervient pas, seront au premier plan de notre système d'éducation. Ces
programmes seront spécialement tracés pour les classes et les castes
différentes, dont l'éducation sera tenue strictement séparée.
Il est de la plus haute importance d'insister sur ce système spécial.
Des écoles pour chaque caste
Chaque classe ou caste sera instruite séparément, suivant sa situation
particulière et son travail. Un génie a toujours su et saura toujours comment
pénétrer dans une caste plus élevée, mais à part ce cas tout à fait
exceptionnel, il n'est pas utile de mélanger l'éducation des différentes castes
et d'admettre à des rangs supérieurs des hommes qui prendraient la place de
ceux qui sont nés pour les occuper. Vous savez vous-mêmes combien il fut
désastreux pour les Gentils d'émettre l'idée absolument idiote que nulle
différence ne doit être faite envers les classes sociales.
L'école au service de notre
souverain
Afin que le souverain s'assure une place solide dans le cur de ses
sujets, il est nécessaire que, durant son règne, on enseigne à la nation, aussi
bien dans les écoles que dans les lieux publics, l'importance de son activité
et les bonnes intentions de ses entreprises.
Plus de liberté d'enseignement
Nous abolirons toute espèce d'éducation privée. Les jours de congé, les
étudiants et leurs parents auront le droit de se réunir dans leurs collèges,
comme si ceux-ci étaient des clubs. A ces réunions, les professeurs prononceront
des discours, qui passeront pour des conférences libres, sur des sujets tels
que les rapports des hommes entre eux, les lois et les malentendus qui sont
généralement le résultat d'une fausse conception de la situation sociale des
hommes, et, finalement, ils exposeront les nouvelles théories philosophiques
qui n'ont pas encore été révélées au monde.
Nos théories seront des dogmes de
foi
De ces théories, nous ferons des dogmes de foi, nous en servant comme
d'un marche-pied pour notre foi.
Quand j'aurai fini de vous exposer tout mon programme et quand nous
aurons discuté tous nos plans pour le présent et pour l'avenir, je vous lirai
le plan de cette nouvelle doctrine philosophique.
Liberté de pensée
Nous savons, par l'expérience de plusieurs siècles, que les hommes
vivent et sont guidés par des idées, et qu'ils sont influencés par ces idées
grâce à l'éducation ; celle-ci peut leur être donnée à tout âge avec le même
résultat, mais naturellement, par des moyens différents.
Par une éducation systématique, nous nous chargerons de faire
disparaître tout ce qui pourrait rester de cette indépendance de la pensée,
dont nous nous sommes si largement servis, depuis un certain temps, pour
aboutir à nos fins.
L'enseignement intuitif
Nous avons déjà établi un plan pour subjuguer les esprits, au moyen de
l'enseignement intuitif (l'enseignement par les yeux), auquel on attribue la
propriété de rendre les Gentils incapables de penser par eux-mêmes ; en sorte
que, tels des animaux obéissants, ils attendent la démonstration d'une idée
avant de chercher à la saisir. L'un de nos meilleurs agents, en France, est
Bouroy [Les traductions allemande, américaine et polonaise donnent :
Bourgeois.] ; il a déjà introduit dans ce pays le nouveau système de l'éducation
intuitive.
DIX-SEPTIÈME PROTOCOLE
Enchaîner les avocats
La profession de légiste rend ceux qui l'exercent froids, cruels et
obstinés ; elle leur enlève tout principe et les oblige à voir la vie sous un
aspect inhumain, mais purement légal. Ils ont pris l'habitude de considérer les
événements au seul point de vue de savoir ce qu'il y a à gagner en les
défendant, au lieu de considérer quel serait l'effet de cette défense sur le
bien-être général.
Un praticien ne refuse jamais de défendre un cas, quel qu'il soit. Il
s'efforcera d'obtenir l'acquittement, à n'importe quel prix, en s'attachant à
de petits détours de la jurisprudence, pour démoraliser la Cour.
Nous limiterons donc le champ d'action de cette profession en mettant
les avocats sur le même pied que les magistrats chargés de faire exécuter la
loi. Les avocats, comme les juges, n'auront pas le droit d'interviewer leurs
clients et ne recevront leurs dossiers que lorsque lesdits clients leur auront
été assignés par le tribunal ; ils n'étudieront ces dossiers que sur des
rapports et des documents, et ils ne défendront leurs clients qu'après qu'ils
auront été examinés par le tribunal, appuyant leur défense sur ce premier
examen. Leurs honoraires seront fixes, sans égard au succès ou à l'insuccès de
leur défense. Ils deviendront ainsi de simples rapporteurs au service de la
défense, faisant contrepoids au plaignant qui sera un rapporteur pour le compte
de l'accusation.
La procédure légale se trouvera ainsi considérablement abrégée. Par ce
moyen nous obtiendrons aussi une défense honnête et impartiale, que ne
guideront pas les intérêts matériels, mais l'intime conviction de l'avocat.
Ceci aura encore l'avantage d'empêcher tout pot-de-vin ou corruption qui
peuvent actuellement se glisser dans les tribunaux de quelques pays.
Le clergé non juif
Nous avons pris grand soin de discréditer le clergé des Gentils aux yeux
du peuple, et nous avons ainsi réussi à nuire à sa mission qui aurait pu
contrarier gravement nos desseins. L'influence du clergé sur le peuple diminue
chaque jour.
La liberté de conscience
Aujourd'hui, la liberté religieuse est reconnue partout, et nous ne
sommes éloignés que de quelques années du temps où le christianisme
s'effondrera de toutes pièces. Il sera plus facile encore d'en finir avec les
autres religions, mais il est trop tôt pour discuter sur ce point.
Nous réduirons le clergé et ses enseignements à un rôle si infime, et
nous rendrons son influence si antipathique au peuple, que ses enseignements
auront un effet contraire à celui qu'ils avaient jadis.
Contre le Vatican
Quand le moment sera venu pour nous de détruire complètement la Cour
pontificale, une main inconnue indiquant le Vatican donnera le signal de
l'assaut.
Lorsque, dans sa fureur, le peuple se jettera sur le Vatican, nous
apparaîtrons comme des protecteurs pour arrêter l'effusion du sang. Par cet
acte, nous pénétrerons jusqu'au cur même de cette Cour pontificale, d'où rien
au monde ne pourra nous chasser, jusqu'à ce que nous ayons détruit la puissance
du Pape.
Le roi des Juifs, pape de l'Église
universelle
Le roi d'Israël deviendra le vrai Pape de l'univers, le Patriarche de
l'Église internationale.
Mais, jusqu'à ce que nous ayons réussi à faire la rééducation de la
jeunesse, au moyen de nouvelles religions transitoires, pour aboutir à la nôtre
propre, nous n'attaquerons pas ouvertement les églises existantes, mais nous
les combattrons par la critique qui a déjà répandu des dissensions parmi elles et
qui continuera à le faire.
Les buts de la presse juive
D'une manière générale, notre presse dénoncera les gouvernements, les
institutions des Gentils, religieuses ou autres, par toutes sortes d'articles
peu scrupuleux, écrits dans l'intention de les discréditer à un point tel que,
seule, notre sage nation est capable d'atteindre.
La police
Notre gouvernement ressemblera au dieu hindou Vichnou. Chacune de nos
cent mains détiendra un ressort du mécanisme social de l'État.
Nous saurons tout sans avoir recours à l'aide de la police officielle,
que nous avons tellement corrompue pour nuire aux Gentils, qu'elle ne sert qu'à
empêcher le gouvernement de voir les faits clairement. D'après notre programme,
un tiers de la population sera amené à surveiller le reste, par pur sentiment
du devoir, et pour obéir au principe du service volontaire rendu au
gouvernement.
Il n'y aura rien de déshonorant alors d'être un espion ; au contraire,
ce sera regardé comme honorable. D'autre part, les porteurs de fausses
nouvelles seront sévèrement punis, pour empêcher l'abus du privilège de
l'espionnage.
Nous choisirons nos agents dans les hautes et dans les basses classes de
la société ; nous en prendrons parmi les administrations, les éditeurs, les
imprimeurs, les libraires, les employés, les ouvriers, les cochers, les valets
de pied, etc. Cette force policière n'aura aucune puissance d'action
indépendante et n'aura le droit de prendre aucune mesure de son propre chef ;
par conséquent, le devoir de cette impuissante police consistera uniquement à
servir de témoin et à faire des rapports. La vérification de ces rapports et de
ces arrestations éventuelles sera l'affaire d'un groupe d'inspecteurs de police
responsables ; les arrestations seront effectuées par des gendarmes et par la
police municipale. Si un délit ou un crime politique ne sont pas rapportés,
celui qui aurait dû les signaler sera puni pour avoir volontairement caché ce
crime ou ce délit, si l'on peut prouver la dissimulation.
Le Kahal
Nos frères sont tenus d'agir de la même manière, c'est-à-dire devront,
de leur propre initiative, dénoncer à l'autorité compétente tous les apostats
et tous les faits qui seraient contraires à notre loi. Dans notre gouvernement
universel, ce sera donc un devoir, pour tous les sujets, de servir leur
souverain en agissant comme je viens de le dire.
Pour corrompre les institutions des
Gentils
Une organisation comme la nôtre déracinera tous les abus de pouvoir et
tous les genres si variés de vénalité et de corruption ; elle détruira, en
réalité, toutes les idées dont nous avons contaminé la vie des Gentils par nos
théories sur les droits surhumains.
Comment pourrions-nous atteindre notre but de créer le désordre dans les
institutions administratives des Gentils sinon par de tels moyens ?
Parmi les plus importants de ces moyens de corrompre leurs institutions,
il faut compter l'emploi des agents qui sont susceptibles, étant donné leur
activité destructive, de contaminer les autres en leur révélant et leur
développant leurs tendances corrompues, comme l'abus de pouvoir ou l'achat sans
pudeur des consciences.
DIX-HUITIÈME PROTOCOLE
Mise en vigueur du système
soviétique
Quand viendra pour nous le moment de prendre des mesures spéciales en
mettant en vigueur le système russe actuel de l' « Okhrana » (le poison le plus
dangereux qui puisse attaquer le prestige de l'État), nous soulèverons, grâce
au concours de bons orateurs, des désordres fictifs parmi le peuple, ou nous
l'exciterons à manifester un mécontentement prolongé. Ces orateurs
rencontreront beaucoup de sympathies, et, grâce à eux encore, on nous excusera
de perquisitionner chez les gens et de les soumettre à certaines restrictions,
employant pour cela les serviteurs que nous avons dans la police des Gentils.
Mesures à prendre contre les
conspirateurs
Comme la plupart des conspirateurs le sont par amour de l'art, ou par
celui de bavarder, nous n'y toucherons pas, jusqu'au moment où nous verrons
qu'ils sont prêts d'agir, et nous nous bornerons à introduire parmi eux ce que
nous appellerons un élément de délation. Il faut se rappeler qu'une puissance
perd de son prestige cheque fois qu'elle découvre une conspiration publique
dirigée contre elle-même. Il y a dans une telle révélation un aveu de
faiblesse, et, ce qui est plus dangereux encore, l'aveu de ses propres erreurs.
Il faut qu'on sache que nous avons détruit le prestige des Gentils régnants au
moyen d'un nombre considérable de meurtres secrets préparés par nos agents,
moutons aveugles de notre bergerie, qu'on persuade facilement de commettre un
crime, si ce crime revêt un caractère politique.
Nous obligerons les gouvernements à convenir de leurs propres faiblesses
en employant ouvertement des mesures de police spéciales, comme l' « Okhrana »,
et nous ébranlerons ainsi le prestige de leur puissance.
Surveillance du roi des Juifs
Notre souverain sera protégé par des gardes absolument secrètes, car
jamais nous ne permettrons qu'on puisse penser qu'il est incapable de détruire
à lui tout seul une conspiration quelconque ourdie contre lui et qui l'oblige à
se cacher. Si nous laissions prévaloir une telle idée, comme elle prévaut parmi
les Gentils, nous signerions, par le fait même, l'arrêt de mort de notre
souverain, ou du moins celui de sa dynastie.
A s'en tenir aux seules apparences, notre chef n'emploiera sa puissance
que dans l'intérêt de ses sujets et jamais pour son propre bien ou celui de sa
dynastie.
En adoptant scrupuleusement cette mise en scène, ses sujets eux-mêmes
honoreront et protégeront son pouvoir qu'ils vénéreront, sachant que le salut
de l'État est attaché à l'existence d'un tel pouvoir dont dépendra l'ordre
public.
Garder le roi ouvertement serait admettre la faiblesse de son pouvoir.
Notre chef sera toujours au milieu de son peuple ; on le verra entouré
d'une foule curieuse d'hommes et de femmes qui occuperont toujours, comme par
hasard, les rangs les plus rapprochés de lui et qui tiendront à distance la
populace sans autre but apparent que celui de maintenir l'ordre pour l'amour de
l'ordre. Cette attitude apprendra aux autres à savoir se posséder. Lorsqu'un
pétitionnaire essayera de se frayer un passage à travers la foule pour
présenter sa demande, les gens des premiers rangs prendront la pétition et la
remettront au souverain, en présence du pétitionnaire. Chacun saura ainsi que
toutes les pétitions lui parviennent et qu'il s'occupe lui-même de toutes les
affaires.
Un pouvoir n'a de prestige que si les sujets peuvent se dire entre eux :
« Si seulement le roi savait cela ! » ou : « Quand le roi le saura ».
Le mystère qui entoure la personne du souverain s'évanouit aussitôt
qu'on voit une garde de police autour de lui. Devant une telle garde, un
assassin n'a besoin que d'un peu d'audace pour se croire plus fort qu'elle ; il
prend ainsi conscience de sa force et n'a plus qu'à guetter le moment favorable
pour se lancer contre le roi.
Nous ne prêchons pas cette doctrine aux Gentils, et vous pouvez voir
vous-mêmes les résultats qu'ils ont obtenus avec les gardes officielles.
Un simple soupçon doit suffire
Notre gouvernement arrêtera ceux qu'à tort ou à raison il soupçonnera
coupables de crimes politiques. Il serait regrettable que, dans la crainte de
commettre une erreur judiciaire, on donnât à de tels criminels l'occasion
d'échapper. Nous ne leur témoignerons, certes, aucune pitié. Il sera peut-être
possible, dans certains cas exceptionnels, d'admettre des circonstances
atténuantes, lorsqu'il s'agira de crimes de droit commun ; mais il n'y aura pas
d'excuse pour le crime politique, c'est-à-dire pour des gens mêlés à la
politique que, seuls, les gouvernants ont le droit de comprendre. Et, à dire
vrai, tous les souverains ne sont pas aptes à comprendre la vraie politique.
DIX-NEUVIÈME PROTOCOLE
Pétitions et propositions
Nous interdirons aux individus de se mêler de politique ; mais, d'autre
part, nous encouragerons toute espèce de rapport ou de pétition concernant
l'amélioration de la vie sociale et nationale, soumis à l'approbation du
gouvernement. Car, par ce moyen nous serions tenus au courant des erreurs de
notre gouvernement, d'une part, et des idéals de nos sujets, de l'autre. Aux
demandes qui seraient ainsi présentées, nous répondrions, soit en les
acceptant, soit en faisant valoir contre elles un argument frappant, pour bien
prouver que leur réalisation est impossible, parce qu'elles reposent sur une
mesquine conception des affaires.
Répression des troubles et des
émeutes
On pourrait comparer les effets de la sédition à ceux que produisent,
sur l'éléphant, les aboiements d'un roquet. Si le gouvernement est bien
organisé, non pas au point de vue de sa police, mais à un point de vue social,
le chien aboie sans se rendre compte de la force de l'éléphant ; mais que
celui-ci montre une bonne fois sa force, et le chien se taira sur l'heure et il
agitera sa queue dès qu'il apercevra l'éléphant.
Déshonorer les criminels politiques
Pour enlever au crime politique son auréole de bravoure nous placerons
ceux qui l'auront commis au rang des autres criminels ; ils iront de pair avec
les voleurs, les assassins et autres malfaiteurs du même genre odieux.
L'opinion publique ne fera plus alors de différence entre les crimes politiques
et les crimes vulgaires et les chargera d'égal opprobre.
Nous avons fait tous nos efforts pour empêcher les Gentils d'adopter
cette méthode particulière de traiter les crimes politiques. Nous avons employé
pour cela la presse, le public, la parole et des manuels classiques d'histoire
habilement conçus. Nous avons inspiré l'idée qu'un condamné pour crime
politique était un martyr, puisqu'il mourait pour l'idée du bien commun. Une
telle réclame a multiplié le nombre des libéraux et grossi les rangs de nos
agents de milliers de Gentils.
VINGTIÈME PROTOCOLE
La science financière et les impôts
Je vais traiter aujourd'hui de notre programme financier que j'ai gardé
pour la fin de mon rapport parce que c'est la question la plus difficile, celle
qui sera la dernière clause de nos plans. Avant de discuter ce point, je veux
vous rappeler ce que j'ai déjà dit plus haut, à savoir que toute notre
politique repose sur ces chiffres.
Quand nous arriverons au pouvoir, notre gouvernement autocratique
évitera, dans son propre intérêt, de faire peser de trop lourds impôts sur le
peuple et ne perdra jamais de vue le rôle qu'il doit jouer : celui de père
protecteur.
L'impôt sur les fortunes
Mais, comme l'organisation du gouvernement absorbera des sommes d'argent
considérables, il est de toute nécessité de se procurer les fonds
indispensables pour y subvenir. Il nous faudra donc employer de grandes
précautions en élaborant cette question et voir que la charge des impôts soit
justement répartie.
Notre souverain sera, grâce à une fiction légale, propriétaire de tous
les biens, ce qui est facilement réalisable. Il pourra lever les sommes
nécessaires pour régulariser la circulation de l'argent dans le pays.
Dès lors, le meilleur moyen de faire face aux dépenses du gouvernement
sera l'établissement d'un impôt progressif sur la propriété. Ainsi les impôts
seront couverts sans opprimer ni ruiner le peuple, et la charge qui incombera à
chacun sera proportionnée à ce qu'il possédera.
Il faudra que les riches comprennent qu'il est de leur devoir de céder
au gouvernement une part du surplus de leurs richesses, puisque le gouvernement
leur garantit la possession paisible du reste de leurs biens et leur donne le
droit de s'enrichir par des moyens honnêtes. Je dis « honnêtes » parce que le
contrôle de la propriété rendra le vol impossible au point de vue légal.
Comme cette réforme sociale est la principale garantie de la paix et
qu'elle ne souffre aucun délai, nous devons la mettre au premier plan de notre
programme.
Chaque fois que les impôts ont pesé sur les pauvres, la révolution s'en
est suivie, au grand préjudice du gouvernement qui, en essayant de tirer de
l'argent des pauvres, risque fort de n'en pas obtenir des riches.
L'impôt sur le capital diminuera l'accroissement de la fortune privée à
laquelle, jusqu'ici, nous avons, à dessein, permis d'augmenter, pour qu'elle
soit un contrepoids au gouvernement des Gentils et à leurs finances.
Un impôt progressif, réparti suivant la fortune de chacun, produira un
revenu beaucoup plus important que ne le fait le système actuel de répartition
égale pour tous. Ce système nous est, en ce moment, des plus favorables ; il
engendre le mécontentement parmi les Gentils (Remarquer que cette conférence
eut lieu en 1901.) (Note du texte.)
La puissance de notre souverain reposera principalement sur ce fait
qu'il sera la garantie de l'équilibre du pouvoir et de la paix perpétuelle du
monde. Pour obtenir une telle paix, il est naturel que les capitalistes cèdent
une partie de leurs revenus pour sauvegarder le gouvernement dans son action.
Les dépenses du gouvernement doivent être fournies par ceux qui peuvent
le mieux les supporter et dont on peut tirer de l'argent.
Cette mesure éteindra la haine des pauvres pour les riches en qui ils
reconnaîtront les auxiliaires financiers indispensables de l'État et les
soutiens de la paix et du bien public ; car les classes pauvres comprendront
que les riches fournissent les moyens de leur procurer les avantages sociaux.
Pour que les classes intelligentes qui, seules, payeront l'impôt,
n'aient pas lieu de se plaindre outre mesure du nouveau système de répartition,
nous leur soumettrons des comptes détaillés, dans lesquels nous indiquerons de
quelle manière on emploie leur argent, sans qu'il soit fait mention, cela va
sans dire, de ce qui sera attribué aux besoins particuliers du souverain et aux
nécessités de l'administration.
Le souverain n'aura aucune propriété personnelle, puisque tout lui
appartiendra dans l'État, car si l'on admettait que le souverain pût posséder
une propriété privée, il semblerait que tout dans l'État ne fût pas sa
propriété.
Les parents du souverain - sauf son héritier qui sera entretenu par
l'État - devront servir l'État, soit comme fonctionnaires, soit dans un emploi
quelconque, afin de conserver le droit de posséder ; le privilège d'être de
sang royal ne leur vaudrait pas celui de vivre aux frais de l'État.
Principe de l'impôt progressif du
timbre
Il y aura un droit de timbre progressif sur toutes les ventes, les
achats et les successions. Toute transaction qui ne porterait pas le timbre
requis sera considérée comme illégale, et le premier propriétaire aura à payer
à l'État un pourcentage sur ledit droit à compter du jour de la vente.
Toutes les reconnaissances de transactions devront être remises, chaque
semaine, au contrôleur local des contributions, avec les noms et prénoms du
nouveau et de l'ancien propriétaires, ainsi que leurs adresses permanentes.
Il sera nécessaire d'employer la même méthode pour toute transaction
dépassant un certain chiffre, c'est-à-dire dépassant le chiffre moyen des
dépenses quotidiennes. La vente des objets de première nécessité ne sera
timbrée qu'avec un timbre ordinaire de valeur fixe.
Comptez seulement combien de fois le montant de cette taxe dépassera le
revenu des gouvernements des Gentils.
L'argent doit circuler
L'État devra avoir en réserve un capital donné et, au cas où le produit
des impôts excéderait cette somme, le surplus des rentrées serait mis en
circulation. Ce reliquat sera employé à toutes sortes de travaux publics.
La direction de tels travaux serait confiée à un ministre d'État : les
intérêts des classes ouvrières seraient ainsi intimement liés à ceux de l'État
et du souverain. Une partie du reliquat servirait encore à distribuer des
primes aux inventeurs et aux producteurs.
Il est absolument essentiel de ne pas laisser dormir l'argent dans les
banques de l'État, du moins au-delà de la somme nécessaire pour faire face à
une dépense spéciale. L'argent est fait pour circuler, et toute congestion
monétaire est fatale à la marche des affaires publiques ; l'argent est, en
effet, comme l'huile, dans les rouages de l'État ; si l'huile devient trop
épaisse, le mécanisme s'encrasse et la machine s'arrête.
Le fait d'avoir substitué, pour une large part, le papier à la monnaie
courante vient de créer le malaise dont nous parlons et dont il est facile de
saisir les conséquences.
Rôle de la Cour des Comptes
Nous instituerons aussi une Cour des Comptes qui permettra au souverain
de connaître exactement les dépenses et les revenus du gouvernement. Toute la
comptabilité sera scrupuleusement tenue à jour - excepté pour le mois courant
et celui qui précède.
La seule personne qui ne saurait avoir d'intérêt à voler l'État est le
souverain, puisqu'il en est le propriétaire. C'est pourquoi son contrôle
coupera court à toute possibilité de coulage et de gaspillage.
Suppression des réceptions
protocolaires
Toutes réceptions purement protocolaires, qui sont pour le souverain une
telle perte de temps si précieux, seront supprimées, afin de lui laisser
davantage de loisirs pour s'occuper des affaires de l'État. Dans notre
gouvernement, le souverain ne sera pas entouré de courtisans, qui, en général,
font la cour au monarque par amour du faste, mais qui n'ont, au fond du cur,
que leur intérêt propre et non le désir du bien public.
L'origine des crises économiques
Nous n'avons réussi à faire éclore toutes les crises économiques, si
habilement préparées par nous dans les pays des Gentils, qu'en retirant
l'argent de la circulation. L'État se trouve obligé, pour ses emprunts, de
faire appel aux grosses fortunes, qui sont congestionnées par le fait que
l'argent a été retiré au gouvernement. Ces emprunts constituent une lourde
charge pour les États qui sont obligés de payer des intérêts et qui se trouvent
ainsi obérés.
La concentration de la production par le capitalisme a sucé jusqu'à la
dernière goutte toute la force productrice, et, avec elle, toute la richesse de
l'État.
La circulation de l'argent, problème
vital
L'argent ne peut, actuellement, satisfaire tous les besoins des classes
ouvrières, parce qu'il n'y en a pas assez pour circuler partout.
Il faut que l'émission de la monnaie courante corresponde à l'importance
de la population : et, du premier jour de leur naissance, les enfants doivent
être comptés comme des unités de plus à satisfaire. La révision de la quantité
de monnaie mise en circulation doit être faite de temps à autre : c'est une
question vitale pour le monde entier.
Condamnation de l'étalon-or
Vous savez, je pense, que l'étalon-or a été la perte de tous les États
qui l'ont adopté, parce qu'il ne peut satisfaire tous les besoins des
populations, d'autant plus que nous avons fait tous nos efforts pour obtenir
son accaparement et le faire retirer de la circulation.
La monnaie future
Notre gouvernement mettra en circulation la quantité de monnaie en
proportion avec la force ouvrière du pays, et cette monnaie sera en papier ou
même en bois.
Nous émettrons une quantité de monnaie suffisante pour que chacun de nos
sujets puisse en avoir suffisamment, ajoutant à chaque naissance et diminuant à
chaque décès la somme correspondante.
Les comptes du gouvernement seront tenus par des gouvernements locaux
séparés et par des bureaux provinciaux.
Faites ce que je dis
Pour qu'il ne puisse y avoir de retards dans le paiement des dépenses de
l'État, le souverain lui-même donnera des ordres fixant les dates des
paiements. Ainsi disparaîtra le favoritisme qui existe, dans certains
ministères des finances, à l'égard d'autres ministères.
Les comptes des revenus et des dépenses seront tenus ensemble pour
qu'ils puissent toujours être comparés.
Les plans que nous ferons pour réformer les institutions financières des
Gentils seront présentés de telle manière qu'ils n'attireront jamais leur
attention. Nous indiquerons la nécessité de réformes comme provenant de l'état
de désordre auquel ont atteint les finances des Gentils. Nous montrerons que la
première raison de ce mauvais état des finances provient de ce qu'au début de
l'année financière on commence par faire une évaluation approximative du budget
dont l'importance augmente chaque année, parce que, tel qu'il est, il suffit à
peine pour aller jusqu'à la fin du premier semestre ; on propose une révision,
on ouvre de nouveaux crédits, qui, généralement, sont absorbés au bout de trois
mois ; on vote alors un budget supplémentaire, et, pour boucler le budget, il
faut encore voter des crédits pour sa liquidation. Le budget de l'année est
basé sur le chiffre des dépenses de l'année précédente ; or, il y a, chaque
année, un écart de 50 % entre la somme nominale et la somme perçue, ce qui fait
qu'au bout de dix ans le budget annuel a triplé. C'est à cette façon de
procéder, tolérée par les gouvernements insouciants des Gentils, que leurs
réserves ont été taries. Aussi, lorsque sont venus les emprunts, leurs caisses
se sont vidées et ils ont été sur le point de faire banqueroute.
Vous comprendrez aisément que nous n'adopterons pas cette manière de
conduire les affaires financières que nous avons conseillée aux Gentils.
Les emprunts, faiblesse de l'État
Chaque emprunt prouve la faiblesse du gouvernement et son incapacité de
comprendre ses propres droits. Tout emprunt, comme l'épée de Damoclès, est
suspendu sur la tête des gouvernants, qui, au lieu de lever directement
l'argent dont ils ont besoin en établissant des impôts spéciaux, s'en vont,
chapeau bas, chez nos banquiers.
Les emprunts étrangers sont comme des sangsues : on ne peut les détacher
du corps de l'État, il faut qu'elles tombent d'elles-mêmes, ou bien que le
gouvernement réussisse à s'en débarrasser. Mais les gouvernements des Gentils
n'ont aucun désir de secouer ces sangsues ; bien au contraire, ils en
accroissent le nombre, se condamnant ainsi à mort par la perte de sang qu'ils
s'infligent. A tout prendre, un emprunt étranger est-il autre chose qu'une
sangsue ? Un emprunt est une émission de valeurs d'État qui comporte
l'obligation de payer les intérêts de la somme empruntée suivant un taux donné.
Si l'emprunt est émis à 5 %, au bout de vingt ans l'État aura déboursé, sans
aucune nécessité, une somme égale au montant de l'emprunt, et cela pour le
simple paiement des intérêts. Au bout de quarante ans, cette somme aura été
déboursée deux fois, et trois fois au bout de soixante ans, l'emprunt lui-même
demeurant impayé.
D'après ce calcul, il est évident que de tels emprunts, sous le régime
actuel des impôts (1901), arrache ses derniers centimes au pauvre contribuable,
et cela pour payer les intérêts aux capitalistes étrangers, auxquels l'État
emprunte l'argent. L'État ferait bien mieux de recueillir les sommes
nécessaires en levant un impôt qui ne le grèverait pas d'intérêt à payer.
Tant que les emprunts furent nationaux, les Gentils faisaient tout
simplement passer l'argent des pauvres dans la poche des riches ; mais,
lorsque, à force de corruption, nous eûmes acheté les agents nécessaires, les
emprunts étrangers furent substitués aux emprunts nationaux, et toute la
richesse des États se rua dans nos coffres, si bien que les Gentils en vinrent
à nous payer une sorte de tribut.
Par leur négligence dans la conduite des affaires de l'État, ou par la
vénalité de leurs ministres, ou par leur ignorance des choses financières, les
souverains des Gentils ont rendu leurs pays à tel point débiteurs de nos
banques qu'ils ne pourront jamais payer leurs dettes. Vous devez comprendre
quelles peines nous a coûté l'établissement d'un tel état de choses.
Les futurs emprunts d'État
Dans notre gouvernement, nous aurons grand soin qu'il ne puisse se
produire d'arrêt dans la circulation de l'argent ; nous n'aurons donc pas de
ces emprunts d'État, sauf un seul consistant en bons du Trésor, émis à 1 % ; ce
faible pourcentage n'exposant pas l'État à être saigné par les sangsues.
Le droit d'émettre des valeurs appartiendra exclusivement aux sociétés
commerciales. Celles-ci n'auront aucune difficulté à payer les intérêts sur
leurs bénéfices parce qu'elles empruntent de l'argent pour leurs entreprises
commerciales, tandis que l'État ne peut tirer aucun bénéfice de ses emprunts,
puisqu'il ne les fait que pour dépenser l'argent qu'il en reçoit.
L'État deviendra créancier
L'État achètera, lui aussi, des valeurs commerciales ; il deviendra, à son
tour, un créancier au lieu d'être débiteur et de payer tribut comme il le fait
de nos jours. Ceci mettra fin à l'indolence et à la paresse qui nous rendaient
service tant que les Gentils étaient indépendants, mais qui seraient honnies
dans notre gouvernement.
La faillite, seule issue pour les
non-juifs
Le vide qui existe dans le cerveau purement bestial des Gentils est
suffisamment prouvé par le fait qu'ils ne comprennent pas qu'en nous empruntant
de l'argent ils auront, un jour ou l'autre, à soustraire des ressources du pays
le capital emprunté avec ses intérêts. Il aurait été plus simple de prendre,
tout de suite, l'argent des leurs, auxquels ils n'auraient pas eu à payer
d'intérêts. Voilà qui prouve notre génie et le fait que notre peuple a été choisi
par Dieu. Nous avons si bien présenté les choses que les Gentils ont cru qu'il
y avait pour eux un bénéfice à tirer des emprunts.
Nos calculs, que nous exposerons en temps voulu et qui ont été élaborés
au cours des siècles, tandis que les Gentils gouvernaient, différeront des
leurs par leur extrême clarté et convaincront le monde des avantages de nos
plans nouveaux. Ces plans mettront fin aux abus qui nous ont permis de nous
rendre maîtres des Gentils et que nous ne tolérerons pas sous notre règne. Notre
budget sera compris de telle façon qu'il sera impossible au souverain, comme au
plus petit employé, de distraire la moindre somme d'argent sans être vu, ou de
lui donner un tout autre emploi que celui qui a été prévu.
Il est impossible de gouverner avec succès si l'on n'a pas un plan fixe
bien défini. Les chevaliers et les héros eux-mêmes périssent s'ils s'aventurent
dans un chemin sans savoir où il conduit et s'ils partent en voyage sans s'être
convenablement approvisionnés.
Les souverains des Gentils, encouragés par nous à abandonner leurs
devoirs, pour ne penser qu'à paraître, à recevoir fastueusement et à se
divertir de toute manière, nous ont servi d'écran pour dissimuler nos
intrigues.
Les rapports de leurs partisans, envoyés pour représenter le souverain
en public, étaient faits, en réalité, par nos agents. Ces rapports étaient
toujours rédigés de façon à plaire aux souverains à l'esprit borné.
On ne manquait pas de les assaisonner de projets variés d'économie
future. Ils auraient pu demander : « Comment pourrait-on économiser ? Serait-ce
par de nouveaux impôts ? » Mais ils ne posaient aucune question semblable aux
lecteurs de nos rapports.
Vous savez vous-mêmes à quel chaos financier ils ont abouti, par leur
propre négligence ; ils ont fait banqueroute, en dépit de tous les durs efforts
de leurs sujets.
VINGT ET UNIÈME
PROTOCOLE
Mécanisme des emprunts nationaux
Je veux maintenant reprendre le sujet de notre dernier entretien et vous
donner une explication détaillée sur les emprunts nationaux. Je ne parlerai
plus des emprunts étrangers, parce qu'ils ont rempli nos coffres de l'argent
des Gentils, et encore parce que notre gouvernement universel n'aura pas de
voisins à qui emprunter d'argent.
Nous avons employé la corruption des hauts fonctionnaires et la
négligence des souverains des Gentils pour faire verser à l'État deux et trois
fois l'argent par nous avancé, et dont, en réalité, il n'avait pas besoin. Qui
pourrait en faire autant à notre égard ? Je passe donc aux détails sur les
emprunts nationaux.
En annonçant l'émission d'un emprunt national, le gouvernement ouvre une
souscription. Pour que les valeurs émises soient à la portée de tous, elles
sont à très bas prix. Les premiers souscripteurs peuvent acheter au-dessous du
pair. Le second jour, le prix augmente, pour donner l'impression que tout le
monde se les arrache.
Quelques jours plus tard, les coffres du Trésor sont pleins de l'argent
souscrit surabondamment. (Pourquoi continue-t-on de prendre l'argent lorsque
l'emprunt est couvert et au-delà ?) La souscription est, évidemment, bien
supérieure à la somme inscrite pour l'emprunt ; c'est là qu'est tout le succès
: le public a toute confiance dans le gouvernement !
Les dettes d'État et les impôts
Mais, quand la farce est jouée, il ne reste plus que le fait d'une
énorme dette à payer. Et, pour en servir les intérêts, il faut que le
gouvernement ait recours à un nouvel emprunt qui n'annule pas la dette de
l'État mais qui l'augmente, tout au contraire. Lorsqu'il ne lui est plus
possible d'emprunter, l'État lève de nouveaux impôts pour arriver à payer les
intérêts de ses emprunts. Ces impôts ne sont pas autre chose que des dettes qui
couvrent d'autres dettes.
Les conversions d'emprunts
Nous arrivons alors aux conversions d'emprunts, mais ces conversions ne
font que diminuer la somme d'intérêts à payer, sans éteindre la dette. De plus,
on ne peut les faire qu'avec le consentement des créanciers. Lorsqu'on annonce
ces conversions, on laisse le droit aux créanciers de les accepter ou non, et,
dans ce dernier cas, ils peuvent retirer leur argent. Si tout le monde retirait
son argent, l'État se trouverait pris dans ses propres filets et ne pourrait
satisfaire toutes les demandes. Par bonheur pour les gouvernements, les Gentils
n'entendent pas grand'chose aux questions financières, et ils ont toujours
préféré consentir à une diminution de leurs valeurs et à une réduction des intérêts,
plutôt que de risquer de nouveaux placements : c'est ainsi qu'ils ont souvent
aidé l'État à se libérer de ses dettes s'élevant, dans certains cas, à
plusieurs millions.
Les Gentils n'oseraient pas opérer de même pour les emprunts étrangers,
sachant très bien que nous exigerions alors tous nos capitaux.
Ne pas éveiller la méfiance du
peuple
En agissant de la sorte, le gouvernement admettrait ouvertement son
insolvabilité, ce qui montrerait au peuple que ses intérêts n'ont rien de
commun avec ceux de l'État. J'attire tout particulièrement votre attention sur
ce point, comme sur le suivant.
La consolidation des emprunts
nationaux
Tous les emprunts nationaux sont, actuellement, consolidés par ce qu'on
appelle des emprunts provisoires, dont l'échéance est de courte durée. Ces
emprunts sont couverts au moyen de dépôts dans les banques d'État ou à la
Caisse d'épargne. Cet argent étant à la disposition de l'État pendant un temps
considérable, il est employé à payer les intérêts des emprunts étrangers, et le
gouvernement remplace l'argent qu'il prend dans ces banques par des valeurs
d'État. Ce sont ces valeurs qui couvrent tous les déficits dans les coffres des
gouvernements des Gentils.
Détruire le marché des valeurs
Toutes ces opérations frauduleuses disparaîtront lorsque notre souverain
montera sur le trône universel. Nous détruirons également le marché des
valeurs, parce que nous ne permettrons pas que notre prestige puisse être
ébranlé par la hausse ou la baisse de nos fonds, dont la valeur nominale sera
fixée par la loi, sans possibilité de fluctuation. La hausse est la cause de la
baisse, et c'est par les hausses que nous sommes arrivés à discréditer les
fonds publics des Gentils.
Monopoliser les affaires
commerciales
Nous substituerons aux marchés des valeurs d'énormes administrations
d'État, dont le service consistera à taxer, suivant les ordres reçus, les
entreprises commerciales. Ces administrations seront à même de lancer sur le
marché des millions d'actions commerciales ou de les acheter en un seul jour.
Toutes les affaires commerciales seront ainsi entre nos mains.
Vous pouvez imaginer quelle force sera la nôtre !
VINGT-DEUXIÈME
PROTOCOLE
Nos plans secrets
Dans tout ce que je vous ai dit jusqu'ici, j'ai cherché à vous faire un
tableau exact du mystère des événements actuels et de ceux du passé ; tous
voguent au gré des flots du Destin, et nous en verrons le résultat dans un
avenir prochain. Je vous ai montré nos plans secrets mis à exécution dans nos
rapports avec les Gentils, puis notre politique financière. Je n'ai plus que
quelques mots à ajouter.
L'or est entre nos mains
La plus grande force des temps présents est concentrée entre nos mains :
c'est l'or. En deux jours, nous pouvons en faire sortir de nos trésors secrets
n'importe quelle somme.
Est-il nécessaire, après cela, de prouver que notre gouvernement est
voulu par Dieu ? Est-il admissible qu'avec d'aussi vastes richesses nous ne
soyons pas capables de prouver que tout l'or accumulé pendant tant de siècles
ne nous soit une aide pour faire triompher notre vraie cause pour le bien,
c'est-à-dire pour la restauration de l'ordre sous notre gouvernement ?
Peut-être faudra-t-il employer la violence, mais cet ordre sera
définitivement établi. Nous prouverons que nous sommes les bienfaiteurs qui
avons rendu au monde torturé la paix et la liberté perdues. Nous donnerons au
monde l'occasion de ressaisir cette paix et cette liberté, mais à une condition
expresse : celle d'adhérer strictement à nos lois. De plus, nous rendrons
évident à tous que la liberté ne consiste pas dans la dissolution, ni dans le
droit de faire tout ce qui plaît ; que la position de la puissance d'un homme
ne lui confère pas le droit de proclamer des principes destructeurs comme la
liberté de religion, l'égalité ou autres idées analogues. Nous démontrerons
clairement que la liberté individuelle ne donne pas le droit de s'agiter ou
d'exciter les autres par des discours ridicules adressés aux masses en délire.
Nous enseignerons au monde que la vraie liberté consiste seulement dans
l'inviolabilité de la personne et de la propriété de ceux qui adhèrent à toutes
les lois de la vie sociale, que la position d'un homme dépendra de sa
conception des droits d'autrui et que sa dignité lui défend d'avoir sur
lui-même des idées fantastiques.
Ne céder devant aucun droit
Notre domination sera glorieuse parce qu'elle sera forte et qu'elle
gouvernera et guidera, sans se mettre à la remorque des chefs de la populace ou
d'orateurs, quels qu'ils soient, clamant des paroles insensées qu'ils appellent
de grands principes et qui ne sont, en réalité, que des utopies. Notre
puissance sera l'organisatrice de l'ordre, principe du bonheur public. Le
prestige de cette puissance lui attirera une adoration mystique, en même temps
que l'assujettissement de toutes les nations. Une vraie puissance ne doit céder
devant aucun droit, pas même devant celui de Dieu. Personne n'osera s'en
approcher avec l'intention de la diminuer, ne fût-ce que d'un fil.
VINGT-TROISIÈME
PROTOCOLE
Combattre le luxe
Pour que les hommes s'habituent à nous obéir, il faut qu'ils soient
élevés dans la simplicité ; c'est pourquoi nous réduirons la production des
objets de luxe. De cette façon, nous imposerons aussi les bonnes murs que
viennent corrompre les rivalités engendrées par le luxe.
Encourager le travail
Nous encouragerons le travail manuel pour faire du tort aux manufactures
privées.
La nécessité de telles réformes se manifeste dans ce fait que les grands
usiniers incitent souvent leurs ouvriers contre le gouvernement, peut-être même
sans s'en douter.
Le problème du chômage
Le peuple employé dans les industries locales ne sait pas ce que c'est
que le « chômage » ; c'est ce qui l'attache à l'ordre existant et lui fait
soutenir le gouvernement ; mais il n'y a pas de plus grand danger pour le
gouvernement que le chômage.
Pour nous, le chômage aura terminé son uvre lorsque, par lui, nous aurons
obtenu le pouvoir.
L'ivrognerie sera également prohibée comme un crime de lèse-humanité et
punie comme tel, car l'alcool ravale l'homme au niveau de la bête.
Les nations ne se soumettent aveuglément qu'à un pouvoir fort,
absolument indépendant, ayant en main une épée pour se défendre contre toute
insurrection sociale. Pourquoi exigeraient-elles que leur souverain soit un
ange ? Il faut qu'il soit la personnification de la force et de la puissance.
Le monde actuel sombrera dans
l'anarchie
Un chef doit surgir : il supprimera les gouvernements existants que
faisait vivre une foule dont nous avons amené la démoralisation en la jetant
dans les flammes de l'anarchie. Le chef en question commencera par éteindre ces
flammes qui jaillissent sans cesse de tous côtés.
Pour obtenir un tel résultat, il devra détruire toutes les sociétés
capables d'allumer l'incendie, même s'il doit pour cela répandre son propre
sang. Il devra former une armée bien organisée qui combattra, sans trêve,
l'infection de l'anarchie, véritable poison pour un gouvernement.
Notre roi sera l'élu de Dieu
Notre souverain sera l'élu de Dieu, avec la mission de détruire toutes
les idées provenant de l'instinct et non de la raison, de la brutalité et non
de l'humanité. Ces idées sont à l'ordre du jour, couvrant de la bannière du
droit et de la liberté leurs rapines et leurs violences.
De telles idées ont détruit toutes les organisations sociales, préparant
ainsi le règne du roi d'Israël.
Mais leur rôle sera fini lorsque commencera le règne de notre souverain.
C'est alors qu'il faudra les balayer pour purifier de toute souillure le chemin
de notre roi.
Nous pourrons alors dire aux nations : « Priez Dieu et courbez-vous
devant Celui qui est marqué du sceau des prédestinés et dont Dieu Lui-même
guide l'étoile, afin que nul autre que Lui ne puisse libérer l'humanité de tout
péché. »
VINGT-QUATRIÈME
PROTOCOLE
Comment affermir la domination de la
dynastie de David
Nous allons parler, maintenant, de la manière dont nous affermirons la
dynastie de David pour qu'elle puisse durer jusqu'à la fin des temps.
Notre procédé consistera particulièrement dans les mêmes principes qui
valurent à nos Sages le gouvernement des affaires du monde, c'est-à-dire la
direction de l'éducation de toute la race humaine.
Plusieurs membres de la famille de David prépareront des rois et leurs
successeurs, qui seront élus non par droit d'hérédité, mais d'après leur
valeur. Ces successeurs seront initiés à nos mystères politiques secrets et à
nos plans de gouvernement, en prenant toute précaution pour que nul autre ne
puisse les connaître.
De telles mesures seront nécessaires, afin que tout le monde sache que
seuls sont capables de gouverner ceux qui ont été initiés aux mystère de l'art
politique. Ce n'est qu'à ces hommes seuls qu'on apprendra comment il faut
appliquer nos plans dans la pratique, en se servant de l'expérience des siècles
passés. On les initiera aux conclusions à déduire de toutes les observations
qu'ils pourront faire sur notre système politique et économique et à toutes les
sciences sociales. En un mot, on leur dira le véritable esprit des lois qui ont
été établies par la nature elle-même pour gouverner l'humanité.
Plus d'hérédité naturelle
Les successeurs directs du souverain sont écartés si, pendant leur
éducation, on s'aperçoit qu'ils sont frivoles ou trop sensibles, ou s'ils
montrent quelque autre tendance susceptible de nuire à leur puissance ou de les
rendre incapables de gouverner et d'être même un danger pour le prestige de la
couronne.
Nos Sages ne confieront les rênes du gouvernement qu'à des hommes
capables de régner avec fermeté, au risque peut-être d'être cruels.
En cas de maladie ou de perte d'énergie, notre souverain sera obligé de
passer les rênes du gouvernement à tel membre de sa famille qui se serait
montré plus capable que lui.
Les plans du roi pour le présent et, plus encore, pour l'avenir ne
seront même pas connus de ceux que l'on appellera ses conseillers les plus
intimes.
Notre roi et ses trois conseillers
Seul notre souverain et ses trois
initiateurs connaîtront l'avenir.
Notre roi, incarnation du Destin
Le peuple croira reconnaître le Destin lui-même et toutes ses voies
humaines dans la personne du souverain qui gouvernera avec une fermeté
inébranlable, exerçant son contrôle sur lui-même et sur l'humanité. Personne ne
connaîtra les intentions du souverain quand il donnera ses ordres ; nul n'osera
donc entraver sa course mystérieuse.
Il faut, naturellement, que notre souverain ait un cerveau capable
d'exécuter nos plans. Il ne montera donc sur le trône que lorsque ses facultés
intellectuelles auront été vérifiées par nos Sages.
Pour s'assurer l'amour et la vénération de tous ses sujets, notre
souverain devra souvent leur adresser la parole en public. Les deux puissances,
celle du peuple et celle du souverain, s'harmoniseront au contact, au lieu de
rester séparées, comme chez les Gentils, où l'une regardait l'autre avec
terreur.
Il nous fallait maintenir ainsi ces deux puissances dans cet état de
terreur mutuelle, pour qu'une fois séparées elles tombassent dans nos mains.
Notre souverain doit être
irréprochable
Le roi d'Israël ne devra pas
être dominé par ses passions, particulièrement par la sensualité. Il ne
laissera pas dominer les instincts animaux qui affaibliraient ses facultés
mentales. La sensualité, plus que toute autre passion, détruit, fatalement,
toutes les facultés de l'intelligence et de la prévoyance ; elle dirige la
pensée des hommes vers le plus mauvais côté de la nature humaine.
La Colonne de l'Univers, en la
personne du Gouverneur du Monde, issu de la Sainte Race de David, doit renoncer
à toutes passions pour le bien de son peuple.
Notre souverain doit être
irréprochable.
FIN